« Il n’y a
pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis »
Parole de Jésus dans l’évangile de Jean 15,13
Les
chrétiens des premières générations ont vécu leur mariage à la lumière de l'
enseignement de Jésus et des Apôtres. Pour sa célébration, ils se sont
conformés aux usages de leurs pays respectifs, veillant seulement à en écarter les
pratiques explicitement païennes, mais ils savaient qu'ils se mariaient dans le
Christ, et leur foi transfigurait tout : « Ils se marient comme tout le monde,
ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés » (Lettre à
Diogène, 2e siècle). Des dessins sur fonds de coupes représentent le Christ
entre les deux époux, présidant à la jonction de leurs mains ou déposant une
couronne sur la tête de chacun, tandis qu'une inscription formule des voeux de bonheur dans une prière. On trouve des représentations
païennes de même type dans lesquelles c' est Junon qui couronne les époux. Les
chrétiens se veulent fidèles à l'indissolubilité et à la fécondité du mariage.
L'adultère est considéré parmi eux comme l'une des fautes les plus graves. Les
époux tiennent à faire de leur maison une petite église, où ils aiment prier
ensemble. (Tertullien).
De
bonne heure, on voit certains chrétiens fervents demander au prêtre d'accomplir
l'un des rites propres du mariage. En Orient, il couronnera les époux, à Rome
il posera le voile sur la tête de l'épouse. Ce dernier rite devait s’insérer
dans la célébration de l'Eucharistie, entre le Pater et la communion des époux.
Une ample prière de bénédiction nuptiale l'accompagnait.
Le
XI° siècle marque un tournant dans les
modalités de célébration du mariage. L'Église exigea désormais de recevoir
elle-même l'engagement mutuel des époux, pour s’assurer qu' aucun empêchement
ne s'opposait à leur libre décision de s’unir. C’est alors que naquirent les multiples formulations de cet engagement,
dont le dialogue actuel des époux est l'héritier, ainsi que les prières de
bénédiction et de remise des anneaux. L'engagement était pris devant la porte
de l'église paroissiale, avant que les époux y entrent pour participer à la messe
et recevoir la bénédiction nuptiale. L'intervention de l’autorité
ecclésiastique dans la célébration du mariage s’imposa d’autant plus facilement
qu'à partir du XII° siècle on commença à compter le Mariage parmi les sept sacrements. En 1563, le Concile de Trente a
déclaré nul tout mariage qui ne serait pas contracté en présence du curé, ou
d’un prêtre délégué et de deux témoins.
La
célébration du mariage est intimement liée aux usages sociaux qui accompagnent
dans différents pays la fondation d’un foyer. C’est la raison pour laquelle la
liturgie du mariage est d’une grande souplesse et offre un choix assez large de
formulaires pour adapter autant que possible la prière qui entoure les époux à
leur situation spirituelle, ainsi aux conditions de vie et au degré de foi de
l’assemblée. (1) En certaines régions, l’adaptation appelle l'intégration des
coutumes locales compatibles avec la foi chrétienne. L'essentiel est que la
célébration exprime avec clarté la nature du sacrement du Mariage : il est la consécration de l'amour humain; il est le signe
de l' amour de Dieu pour son peuple et du Christ pour l'Église ; il est la
présentation au Seigneur d'un homme et d'une femme, qui se donnent pour
toujours l'un à l'autre, d'un nouveau foyer qui veut trouver sa cohésion en
s'ouvrant aux appels, de Dieu et des hommes.
L'
accueil et le cheminement
L'Église
demande aux fiancés de prendre contact avec la paroisse où ils résident
(même si la célébration a lieu ailleurs),
plusieurs mois avant la date de la célébration du mariage pour avoir le
temps de se préparer avant d' être accaparé par les soucis des derniers
préparatifs. Il convient, en effet, qu'un prêtre ou un diacre les accueille et
les aide à découvrir la signification de l' amour et les obligations du Mariage
pour un couple chrétien. Cette prise de contact aidera souvent à faire le point
sur la maturité de leur foi ou leurs difficultés à croire. Le prêtre pourra dès
lors se ménager plusieurs rencontres avec eux ou les mettre en relation avec un
groupe d' autres fiancés et de foyers acceptant d' apporter le témoignage de
vie et de cheminer avec eux dans leur réflexion. Le recours aux textes
bibliques de la liturgie du Mariage permettra de projeter sur cette réflexion,
qui surgit de la vie, la lumière de la parole de Dieu
C’est
dès ce stade de la préparation que d' ordinaire les fiancés décideront si la célébration de leur
Mariage doit comporter l'Eucharistie. Chaque fois que les époux et ceux :qui
les entourent sont désireux d'y participer, il convient que l'Eucharistie
couronne la liturgie du Mariage, car il y a un rapport étroit entre les deux
sacrements : le Mariage est le don réciproque d'une foi humaine, l'Eucharistie
est le sacrement de la foi ; le Mariage est une alliance, l'Eucharistie est le
mystère de la Nouvelle Alliance dans le sang du Christ, qui a voulu aller
jusqu’au du don de lui-même ; Ie Mariage est vie
commune, l'Eucharistie est partage en commun de ta table du Seigneur. Mais,
parce que l' Eucharistie est tout cela, seuls peuvent y prendre part ceux qui
croient à la présence du Christ sous le signe du pain et du vin. On omettra
donc sa célébration si aucun des époux ne juge pouvoir y communier ou ne
souhaite le faire.
Peu
avant le mariage, les fiancés doivent exprimer par écrit leur volonté de
contracter leur union en conformité avec les exigences du Seigneur :
indissolubilité du lien qui les attachera l'un à I'autre,
fidélité mutuelle, acceptation de la paternité et de la maternité. Il est bon
qu' ils n'utilisent pas un formulaire stéréotypé, mais qu'ils disent aussi le
projet de leur foyer, la manière dont ils conçoivent son insertion dans la
communauté des hommes.
La
liturgie du Mariage comporte un certain nombre de lectures, de formules
dialoguées et de prières parmi lesquelles on a le choix entre différents
textes. Il est indispensable de les mettre entre les mains des fiancés assez
tôt et de retenir ceux qui leur conviennent le mieux. Une catéchèse du prêtre
ou du foyer responsable leur sera souvent fort utile pour faire leur choix. Il
convient, par exemple, que l'une des lectures bibliques ait explicitement trait
au Mariage. De même convient-il que les chants soient choisis à la fois pour
leur valeur musicale et leur contenu doctrinal.
P. Jounel La célébration des sacrements - Ed Desclée
Inscription au PresbytèreToujours à la paroisse de votre résidence principale |
„Remplir la
fiche d’inscription Prendre
les documents - Notre
mariage (Fêtes et Saisons) - Demande
d’Extrait de Baptême |
Rencontres de
préparation Dans
la paroisse où vous résidez |
Vous serez
invités aussi à une réunion avec
d’autres fiancés. Après cela,
vous prendrez contact avec le prêtre ou le
Diacre pour approfondir la réflexion. |
Pour le Dossier administratifConstitué et signé par le curé de la paroisse où vous résidez. |
Vous
fournirez au curé de votre paroisse : -
Actes
de naissance ► Actes de baptême (formulaire à demander à la paroisse) |
Pour la célébrationà voir avec le prêtre ou le diacre qui célèbre le
mariage |
- Choisir les textes. - Composer des prières. - Proposer les chants et les musiques. - Désigner les lecteurs - Décoration florale. - |
|
sans messe |
avec
messe (voir explication) |
Entrée |
Musique
et/ou Accueil Prière |
Musique ou
chants Accueil Prière |
Dieu nous parle |
Première
lecture L Psaume ou
musique Deuxième
lecture : toujours un E
(Evangile) Homélie |
Première
lecture L Psaume ou
musique Deuxième
lecture : toujours
un E
(Evangile) Homélie |
Dieu nous unit |
|
Dialogue Echange des
consentements Bénédiction
des alliances Prière
universelle Signature
-Quête |
Prière de l’Eglise |
Notre Père |
Prière eucharistique Notre Père Prière des
époux Bénédiction
nuptiale Communion |
Dieu nous envoie Sortie |
Signature
- Quête Musique |
Bénédiction
finale Signature –
Quête Musique |
Notes : Le
mariage à l’Eglise n’est pas simplement une « bénédiction », il est
« sacramentel », c’est-à-dire il révélè,
il signifie l’Amour de Dieu. Un amour fidèle et total, incarné en
Jésus-Christ.. Ecoutons ce que dit saint Paul . « Voici une parole
sûre : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous
supportons l'épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi
nous rejettera. Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne
peut se rejeter lui-même.
Voilà ce que tu dois
rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu'il faut éviter les
querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à démolir ceux qui les
écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme
qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n'a pas à regretter ce qu'il a fait et
qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité. » II° Lettre à Timothée ch.2, 11-15 L’amour est un Don, mais en l’acceptant, en
disant oui à l’amour, nous sommes effectivement et définitivement engagés. |
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Un
mariage avec messe est à choisir si les mariés communient tous les deux et
que la majorité des participants sont des pratiquants habituels. Un
mariage sans messe n’est pas un mini-mariage. Il comporte des éléments
essentiels d’une messe, à savoir : la liturgie
du Rassemblement, la liturgie de la Parole, la liturgie Eucharistique (
l’Action de grâce de Jésus par le Don de sa vie offerte) serait remplacée par
l’échange de consentement de la part des fiancés qui font « Don de leur
vie l’un à l’autre » pour s’aimer fidèlement. Et la Liturgie de l’Envoi
serait remplacée par les Signatures qui signifient que les mariés s’engagent
à porter l’Evangile de Jésus par le témoignage de leur vie de tous les jours.
Un mariage sans messe, permettrait d’ajouter des rites
complémentaires selon les traditions et les cultures du lieu, alors que
la messe exige le respect du rituel défini. |