RITES COMPLEMENTAIRES pour le MARIAGE
Essai d’explication
Rite de pain
Le
pain est la nourriture de l’homme.
Il est le résultat
de toute une chaîne de solidarité entre semeur, moissonneur, batteur, boulanger
…
Il est le symbole du
travail de l’homme qui permet à l’homme de contribuer à l’édification d’un
monde humain.
Il est le symbole
du partage. Le co-pain est celui avec qui je partage mon pain. Quand j’invite
quelqu’un à ma table, ce n’est pas d’abord pour manger, mais pour parler. Le
repas est une rencontre.
Au cours d’un
repas avec ses amis, Jésus prend le pain, il leur donne en disant : « Prenez
et manger-en tous : ceci est mon corps livré … ». Par ce signe,
Jésus donne son corps, sa vie. Il déclare : « Il n’a pas de plus grand
amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Aimer, selon
l’évangile, ce n’est pas d’abord « avoir des sentiments amoureux, de la
passion amoureuse » pour quelqu’un, mais de « devenir la
nourriture » pour lui : de tout faire pour qu’il vive, de risquer sa
vie pour lui.
Communier ce n’est pas d’abord pour se fortifier, pour
être meilleur…
Mais pour devenir
comme Jésus : « pain rompu pour un monde nouveau ».
Le
partage du pain peut être considéré comme une initiation à la communion
eucharistique. « La
communion des personnes précède la communion sacramentelle qui en est le signe.
La communion sacramentelle rend visible et renforce donc la communion des
personnes. » (Thabor – l’encyclopédie des
catéchistes – Desclée - p.501) .
Offrandes des fleurs
Toujours
beaucoup de fleurs à une fête. Elles doivent symboliser la beauté de la vie. Au
mariage, le symbole est porté par la mariée. C’est elle qui a un bouquet de
fleurs, pas le marié.
Si le pain, cet élément vraiment matériel,
est le symbole du travail et qui, culturellement incombe à l’homme (le mari qui
travaille pour nourrir sa femme et ses enfants). Il reste toute dimension
culturelle du foyer (les loisirs, vacances, réceptions, aménagements
intérieurs…) dont la femme est plus apte que l’homme à accomplir. Dans beaucoup
de culture, c’est la mère qui assurer la transmission de la tradition familiale,
sociale et religieuse.
Au
lieu d’offrir le pain, on peut offrir une fleur pour signifier que
l’amitié, l’amour est la beauté de la vie.
Transmission de la lumière
« Au
commencement était la vie, et la vie était la lumière des hommes » Lisons-nous dans
l’évangile de saint Jean. Transmettre la lumière. Ce rite nous rappelle que la vie a été donnée pour être
transmise. Nous n’avons pas « fabriqué » notre vie. Nous l’avons tout
simplement reçue. Nous ne sommes pas maître absolu de notre vie. La vie n’est
pas notre propriété. Car vivre, c’est vivre avec et vivre pour. Le sens de la
vie n’est pas « pourquoi je vis » mais « pour qui je vis ».
Ce
rite, pour qu’il soit bien parlant, peut être accompli par l’aîné de la
famille.
Notes : de
par son origine asiatique marquée du culte des ancêtres et de sa formation salésienne
pour qui la famille est au centre de la vie, le P. Jean-Baptiste a sa manière à
lui de mener ces rites.