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Plan d’accès

 

 

 

 

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Cathy Nguyen-thi-Hoa

Volontaire Don Bosco

cnguyenthihoa37@gmail.com

 

 

 

 

 

PERMANENCE D’ACCUEIL

2 rue du Moulin – Pavillon 6 >

78440 Landser

07 83 23 34 95

 

Ministère de l’accueil

 

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Logo salésien

 

 

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P.Jean-Baptiste Duong

Salésien Don Bosco

jbduong34@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

L’accueil d’un sacrement

exige un temps de préparation (réflexion et prière).

Les demandes doivent toujours être faites

à la paroisse où on habite

(même si la célébration a lieu ailleurs)

plusieurs mois avant la date souhaitée.

La date d’une célébration ne peut être fixée

sans qu’un premier contact préalable ait lieu avec la paroisse .

 

Informations pratiques

 

 

 

 

32  Sud-Alsace                                                                                                         RELIGION                                                                                        Jeudi 14 mai 2015

 

Sabine Hartmann

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«  Catherine Nguyen-thi-Hoa et Jean-Baptiste Dinh-ngoc-Duong

assurent un accueil pour dialoguer avec les gens du quarier . »

Photo de Vincent Voegtlin

 

 

2015 est une année exceptionnelle pour l'église Don Bosco de Mulhouse. Construite dans le quartier du Drouot, elle fête aujourd'hui le 60e anniversaire de sa construction. l'occasion de rencontrer un père salésien arrivé depuis peu, Jean-Baptiste Dinh-Ngoc-Duong.

 

-« Je suis né la même année que Bri­gitte Bardot, en 1934, mais dans le Tonkin dans le nord du Vietnam », lance en riant le père salésien Jean-­Baptiste Dinh-Ngoc-Duong. C'est par un éclat de rire qu'il commence son histoire, celle d'une vie enga­gée mais pas ordinaire qui se pour­suit aujourd'hui à Mulhouse à l'église Don Bosco.

 

« Mon père était catéchiste, il ne m'a pas influencé pour rentrer, dès 9 ans, au petit séminaire. Mais lors­que la guerre d'Indochine a été dé­clarée, tous les séminaires ont été déplacés dans le Sud Vietnam. j'étais un peu contestataire car j'ai osé dire ce que j'avais ressenti: nos professeurs étaient pour nous de mauvais éducateurs, ils ne s'occu­paient pas de nous hors de l'école, alors que nous n'étions plus avec nos familles. » Il a 19 ans lorsqu'on lui propose de rejoindre l'institu­tion Don Bosco.

 

Un visa pour Lourdes

 

« De toute façon, je n'avais rien à perdre. j'avais appris un peu de français, d'italien en plus du viet­namien. Pour rejoindre les salé­siens, j'ai tout quitté pour passer du nord au sud du Vietnam». De ce périple qui a duré trois jours, il dit seulement: « C'était la guerre par­tout ». Arrivé à la mission salésien­ne, il intègre un orphelinat de 150 enfants. « Nous l'avons entière­ment construit, c'était un sacré défi qui a duré trois ans. »

 

Le jeune homme se met en rapport avec un cousin installé à Stras­bourg, avec l'idée de rejoindre la France. Il n'a pas de visa mais les salésiens lui permettent d'en obte­nir un, pour aller à Lourdes.  Ac­cueilli à Nîmes, par des pères français, il décide d'intégrer le no­viciat. II a 25 ans. « j'ai toujours voulu être prêtre et j'ai prononcé mes vœux en 1960 ».

 

Il avoue avoir passé toute sa vie « à s'enrichir intellectuellement. j'ai toujours eu besoin de lire car je suis curieux. Comme le vietnamien, le français est une langue difficile et complexe » . Depuis qu'il a posé le pied sur le sol français, seule la lan­gue de Molière l'accompagne.

 

Envoyé à Paris, Jean-Baptiste Dinh-Ngoc-Duong continue son cursus théologique et philosophique, en le complétant avec des études de peinture. À 26 ans, il part en stage à Bayeux pour approfondir la péda­gogie. À 28 ans, c'est à Lyon qu'il effectue ses quatre dernières an­nées de théologie. Il en profite pour suivre des cours d'harmonie et de chant grégorien. À 32 ans, il est or­donné prêtre à Antony, près de Pa­ris.

 

 « Les salésiens sont ma famille et j'ai fait mienne une phrase de Mgr Marty, ancien évêque de Paris: les paroisses sont un lieu d'accueil, el­les ne sont ni un service, ni un mi­nistère » Le père Jean-Baptiste Dinh-Ngoc-Duong est nommé à Mé­nilmontant et suit des études sociales, en parallèle, pendant quatre ans. Puis il passe 13 ans dans une église salésienne près du cimetière du Père Lachaise. Il a en charge l'animation auprès des enfants, une mission dans laquelle il s'est beaucoup investi.

C'est là qu'il rencontre une Vietna­mienne, Catherine Nguyen-Thi­-Hoa, assistante sociale et bénévole de la paroisse. Elle quitte son tra­vail pour rejoindre l'Institut sécu­lier Don Bosco. « En 1985, je suis nommé à Versailles comme curé et responsable de communauté salé­sienne. j'ai demandé à Catherine de nous rejoindre pour assurer l'ac­cueil et depuis nous travaillons en­semble. Elle est la responsable de cet institut qui regroupe en France et en Belgique 40 personnes. Nous sommes, elle et moi, un cas unique. Nous sommes cousins et nous tra­vaillons toujours dans l'esprit de Don Bosco. C'est essentiel pour nous. »

 

Comprendre : le quartier et ses habitants

 

Le père a rencontré à Paris des pré­lats français: « Mgr Lustiger était avant tout une intelligence, un chef. Mgr Marty, un pasteur. Mgr Thomas favorisait l'accueil des di­vorcés-remariés, c'était un précur­seur dans ce domaine ». Jean-­Baptiste Dinh-Ngoc-Duong reste 20 ans à Versailles où il a voulu être un passeur, à l'écoute de l'autre. «J'étais fier de la confiance que les personnes m'ont accordée, c'est ri­che d'enseignement. »

 

Il a rejoint Mulhouse en août 2014 toujours dans un esprit missionnai­re. « j'essaie de comprendre le quartier et ses habitants. Je souhai­te que les personnes qui viennent à la messe ne s'y rendent pas seule­ment pour elles. Mais qu'elles pren­nent conscience de la réalité de ce quartier, en s'intéressant à l'autre. Aussi nous assurons un accueil pour dialoguer, il suffit de prendre rendez-vous. » Et de conclure par une phrase pleine de sens: « Ren­contre d'abord l'autre et après tu verras. »

 

Y ALLER Église Don Bosco, 5 rue du 57' Régiment-de-transmissions à Mulhouse. Permanence le matin de 10 h à 12 h, sur rendez-vous, té!. 03.89.46.39.97

 

Historique

 

- Entre 1930 et 1932, la Ville de Mulhouse a construit les pre­miers immeubles dans le quar­tier ouvrier du Drouot, pour les mal-logés.

- Dès 1936 , le père salésien Vic­tor Kolmer entreprend les pre­mières démarches au niveau de l'évêché pour la construc­tion d'une église dans le quar­tier.

- En 1938, 66 ares sont achetés en bordure du canal dans le quartier du Nordfeld. Mais la guerre éclate.

- En 1946, il est décidé que les salésiens prennent en charge le chantier dans ce quartier de Mulhouse.

- En 1951, la construction du presbytère est lancée et la pre­mière pierre de l'église posée en 1952. Les travaux durent quinze mois mobilisant une équipe de 15 ouvriers. L'entre­prise Savonitto gère le gros œuvre ainsi que la construc­tion du clocher de 37 m, sur­monté d'une croix de 5 m.

- Le 25 avril 1954 la crypte de l'église accueille les commu­niants pour la première fois.

- Le 17 mars 1955, les quatre cloches arrivent d'Annecy. 40 parrains et marraines distri­buent 500 kg de dragées pour ['occasion.

- Les cloches sonnent pour la première fois le 10 avril 1955, jour de Pâques.

- Le 19 mai de la même année, pour l'Ascension, l'église est consacrée.

- En 1961, les orgues Schwen­kedel Curt résonnent pour la première fois.

- Le 27 janvier 2002, le parvis est dédié au père Victor Kolmer (dont l'engagement pendant la Seconde Guerre a fait de lui un Juste).

-         En 2007, d'es travaux de réno­vation sont entrepris.

 

* Ce jeudi 14 mai, pour l'Ascension, Mgr Grallet commémore­ra le 60' anniversaire de l'église mulhousienne, à partir de 10 h 30, en présence de membres du clergé dont cer­tains fêteront leurs 25 ans d'engagement religieux.

 

 

 

 

Pour mieux connaître le parcours du P. Jean-Baptiste