Les prêtres
et les diacres
Vocation veut dire appel (du
latin vocare, appeler). Et dans l’Eglise, lorsqu’on parle de vocation,
l’on sous-entend généralement vocation sacerdotale. C’est-à-dire appel à être
prêtre. Mais à vrai dire, il n’y a dans l’Eglise de vocation que par un
double appel. La voix de Dieu qui appelle s’exprime de deux façons
différentes, merveilleuses et convergentes ; l’une est intérieure, c’est celle de la grâce,
c’est celle de l’Esprit-Saint, de l’ineffable attrait intérieur que la voix
silencieuse et puissante du Seigneur exerce dans les insondables profondeurs
de l’âme humaine ; l’autre est extérieure, humaine, sensible, sociale, juridique, concrète,
celle du ministre qualifié de la Parole de Dieu, celle de l’Apôtre, celle de
l’hiérarchie, instrument indispensable, institué et voulu par le Christ comme
un moyen permettant de traduire en langage que l’on peut expérimenter le
message du Verbe. Ainsi la vocation est toujours
une rencontre d’un appel intérieur et d’un appel de l’évêque, et personne ne
peut être plus sûr de sa vocation que lorsque l’évêque lui demande, au nom du
Christ de franchir le pas et d’accepter le sacerdoce presbytéral. Il y a d’autres vocations
reconnues dans l’Eglise que celle à être prêtre. L’usage en ce qui concerne la
prêtrise est que celui qui ressent l’appel intérieur se propose à l’évêque,
qui l’appelle ou non. Pour le diaconat, par contre, c’est l’évêque ou les
responsables de communautés chrétiennes qui proposent à une telle personne de
remplir tel ministère paroissial. Ce qui est constant, c’est la
certitude de l’Eglise que Dieu continue à appeler les hommes et les femmes
dont elle a besoin. Mais pour qu’à la fois les appelés et les appelants
sachent discerner les appels de Dieu, elle prie très souvent pour les
vocations. Le quatrième dimanche de Pâques, en particulier, est chaque année,
Journée mondiale des Vocations, et consacré à cette prière. Théo Ed 1989 p. 985
Les laïcs dans l'Église
Bien que, par la nature même de
leur baptême, membres à part entière de l'Eglise et de sa mission
apostolique. les laïcs y ont en effet été tenus fort longtemps dans une
situation souvent totalement subordonnée. Une révolution pacifique devait
s'accomplir sur le terrain à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et
surtout dans le cours de la première moitié du XXe siècle, avec le
développement des mouvements catholiques qui, tout e restant en relation
étroite avec la hiérarchie étaient animés par des laïcs. Ce fut, en
particulier la percée de l’Action Catholique, soute- nue et encouragée par
les papes à partir de Pie XI De ce qui s'était réalisé de
fait sur le terrain, le concile Vatican Il sut faire
à la fois le constat et la théologie : il aboutit de la sorte à une vision
renouvelée de l'Eglise tout entière, Celle-ci était désormais présentée non
plus comme une société monarchique et rigide mais comme le « Peuple de
Dieu », un peuple messianique en marche, ayant pour chef le Christ et
envoyé en mission pour se dilater aux dimensions de l'humanité tout entière
et propager le Royaume de Dieu sur l'ensemble de l'univers (voir le chapitre
Il sur le Peuple de Dieu avec la constitution Lumen Gentium). Au sein de ce Peuple de Dieu, tous ses membres ont égale dignité et commune vocation,
même si les fonctions et les ministères sont divers et que des pasteurs sont
placés à la tête d'autres membres (Lumen Gentiane, 32), Tous participent au
sein de l'Eglise à la triple fonction " sacerdotale " (prière,
sacrement, sanctification), " prophétique " (annonce de l'Evangile)
et "royale " (transformation du monde) du Christ, termes repris au
Nouveau Testament par le Concile. Mais au coeur de cette vocation
commune , le laïcat a un rôle propre à exercer . plongé dans les realités de
la vie du monde (famille, activités économiques, sociales, politiques,
culturelles,..), sa vocation spécifique est d'y prendre des responsabilités
et d'y faire pénétrer l'esprit de l'Evangile (Lumen Gentium 31-32). C'est ce
qui constitue « l'apostolat des laïcs ». Les laïcs peuvent aussi être
appelés à prendre leur part dans la mission de la communauté chrétienne, Leur
concours y est d'autant plus nécessaire que, par leur expérience précisément.
Ils peuvent aider à adapter l'action apostolique aux différents milieux où
elle doit s'exercer. L'insuffisance
croissante du nombre de clercs conduit d'ailleurs à leur donner une place de
plus en plus large au sein des activités de la communauté (liturgie,
catéchèse, aumôneries, visites aux malades. etc,) et dans son organisation
(gestion financière, etc.), L'importance reconnue à la
spécificité de la mission du laïcat au sein de l'Eglise lui a fait consacrer
par le Concile tout un chapitre de sa constitution Lumen Gentium sur l'Église
et un décret particulier (sur l'Apostolat des laïcs) : ces textes élaborent
une véritable théologie du laïcat, fait radicalement nouveau dans l'histoire
de l'Eglise en même temps que fruit de la réflexion poursuivie par maints
théologiens depuis de longues années Dès lors, le laïc ne peut plus
être considéré au sein de l'Eglise comme un simple « non clerc », ni
même comme un « simple fidèle » selon une expression souvent employée
jusqu' alors ; une mission spécifique lui est reconnue, de toute première
importance : établir le Royaume de Dieu a travers la « gérance des
choses temporelles » (Lumen Gentium 31). C'est sans doute reconnaître un état
de fait : c'est aussi affirmer une exigence vis-à-vis de l'ensemble des
chrétiens laïcs. Théo oc. Page 549
L’appel universel à la sainteté
Au-delà des appels aux ministères (services) dans
l’Eglise, les chrétiens sont tous appelés à vivre dans la sainteté de Dieu.
Ecoute le Concile Vatican II : « Maître
divin et modèle de toute perfection, le Seigneur Jésus a enseigné à tous et à
chacun de ses disciples, quelle que soit leur condition, cette sainteté de
vie dont il est à la fois l’initiatieur et le consommateur : « Vous
donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5,
48). Et en effet, en tous il a envoyé son Esprit pour les pousser
intérieurement à aimer Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute
leur intelligence et de toutes leurs forces (cf Marc 12,30), et aussi à s’aimer
mutuellement comme le Christ les a aimés. Appelés par Dieu, non au titre de
leurs œuvres mais au titre de son dessein et de sa grâce, justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du
Christ sont véritablement devenus dans le baptême de la foi, fils de Dieu,
participants de la nature divine et, par conséquent, réellement saints. Cette
sanctification qu’ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la
conserver et l’achever par leur vie… » Lumen gentium § 39-40 Pour
s’informer : revue VOCATIONS 10, rue Cloître Notre-Dame 75004 PARIS
Tél/fax 01 46 33 30 18 |