Le sacrement des malades
S'il
est un point que les évangiles mettent bien en valeur, c'est la sollicitude
du Seigneur envers tous ceux qui sont atteints par quelque maladie. L'Évangile
en fait même un signe privilégié de la venue du Royaume et des temps
messianiques. Et le geste d'imposer les mains aux malades fera partie de la
mission confiée par le Seigneur aussi bien aux douze apôtres qu'aux
disciples. La lettre de saint Jacques nous fait connaître
comment la primitive Église a su obéir à l'ordre du Seigneur. Le frère malade
demandait aux « anciens » de la communauté de prier pour lui « après avoir
fait une onction d'huile au nom du Seigneur » (Jc 5, 14). Nous voyons décrite
dans ce témoignage la forme initiale du sacrement de l'onction des malades. Le rite qui signifie et donne
la grâce du sacrement consiste en ceci ‑ une imposition des mains faite par les prêtres de
l'Église, ‑ une prière inspirée par la foi, et une onction sur le
malade avec l'Huile sanctifiée par la bénédiction de Dieu. Les sacrements sont des actions du Christ par son
Église. Par eux le Seigneur lui‑même construit son corps qui est
l'Église. Lorsqu'un groupe de chrétiens ou la communauté locale se rassemble
pour célébrer le sacrement des malades, tous, de façons diverses sont
participants du sacrement. A tous et à chacun, il est en même temps donné et
demandé de découvrir la présence du Seigneur ressuscité dans son Église, de
confesser la foi en cette présence, de nourrir cette foi par la proclamation
de l'action de Dieu. Ainsi confessant la vérité dans l'amour, nous
grandissons à tous égards vers Celui qui est la tête, le Christ. C'est de lui
que le corps tout entier reçoit concorde et cohésion... opérant ainsi
sa croissance et se construisant lui‑même, dans la charité. » (Éph. 4,
15‑16.) Dans le sacrement des malades en particulier, par
la grâce de l'Esprit Saint, l'homme tout entier est aidé pour son salut. Par
l'Onction, les malades reçoivent de l'Esprit Saint un renouveau de confiance
en Dieu et des forces nouvelles contre la tentation. L'Église tout entière y
recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu'Il les
sauve et les relève (Conc. Vat. II, Lumen Gentium, n° II). Dans le trouble où peut le mettre une maladie
sérieuse, le chrétien a particulièrement besoin de cette grâce pour être en
paix, garder son courage, lutter contre le mal, continuer à vivre sa foi,
apporter sa part au bien du peuple, et retrouver la santé si Dieu en dispose
ainsi. Si c'est nécessaire, le sacrement lui apporte aussi le pardon de ses
péchés et mène à son achèvement sa démarche pénitentielle de chrétien (cf.
Conc. de Trente, Sess XTV, De extrema
unctione, Proemium et drap. n, Denz‑Schdn. 1694 et 1696). Dans le cas d'une maladie dont l'issue paraît fatale, le chrétien a
également besoin de cette grâce pour vaincre l'angoisse de la mort et vivre
l'espérance de la résurrection en s'associant à l'attitude aimante de Jésus
Christ dans sa passion et dans sa mort (cf. Rom. 8, 17; Col 1, 24; 2 Tim 2,
11, 12). L'Onction sacramentelle est liée à la prière de la
foi et exprime la foi. Cette foi doit être avivée chez le ministre et chez
tous les participants, surtout chez celui qui reçoit le sacrement; en effet
le malade sera sauvé par sa foi et celle de l'Église. Cette foi porte sur la
mort et la résurrection du Christ qui donne au sacrement son efficacité; elle
porte aussi sur le Royaume à venir dont les sacrements' offrent le gage. (cf.
S.Thomas, In Iv Sententiarum, d. 1,
q. I, a. 4, qc. 3). |
En
lisant saint Jacques, nous avons vu dans l'onction un gage de résurrection.
D'autres y verraient plutôt la consécration de la souffrance, unie à celle du
Christ sur la Croix. À rester ainsi en surface, nous sommes en présence de
deux intuitions inconciliables, presque contradictoires. Tâchons donc de ne
pas rester en surface. Tous les sacrements se comprennent à partir du baptême
et en direction de l'eucharistie. Or la mê- me contradiction apparente
affecte ces deux sacrements. L'eau du baptême est à la fois un symbole de
mort et un symbole de vie, comme la Mer Rouge qui noya les forces du Pharaon
et sauva lsraël. De même, le pain et le vin de l'eucharistie sont Pain de Vie
et Vin du Royaume, mais aussi froment broyé et raisin écrasé. Il
ne faut pas séparer les deux faces du mystère pascal : la Souffrance et la
mort d'une part ; la joie et la vie d'autre part. Où est l'unité entre les
deux ? Elle est dans l'offrande de soi. Qu'est-ce que la Pâque du Christ
sinon son offrande au Père, douloureuse sur la Croix, glorieuse dans la
Résurrection. Le péché est le refus d'offrir sa vie à Dieu, la fermeture sur
soi-même et son propre désir Le baptême est la sortie de ce cercle vicieux où
l'homme s'enferme. Le baptisé entre dans le "peuple-prêtre" qui
offre le monde à Dieu et, dans l'eucharistie, offre le Fils lui-même à son Père.
La vie dans le Royaume est une totale ouverture, une totale transparence :
c'est l'offrande épanouie. Le
sacrement de l'onction est la reprise du baptême dans une nouvelle situation,
celle de la maladie. Il n'y a que deux états de vie auxquels correspond un
sacrement de l'Eglise : la maladie et le mariage. Il peut sembler curieux,
voire indécent, de les rapprocher l'un de l'autre. Ils ont pourtant un point
commun : provoquer une reconstruction complète de la personnalité. Celui dont
l'amour de l'autre est allé jusqu'à l'engagement du mariage et celui qui est
gravement atteint dans sa santé ne sont plus "le même homme" (la
phrase peut être mise au féminin...). La bonté du Christ qui "sait ce
qu'il y a dans l'homme" lui destine un nouveau sacrement qui adaptera
son baptême à sa nouvelle situation de vie. Celui
qui reçoit l'onction des malades est comme greffé sur la Passion du Christ.
Le malade n'est plus seul face à la souffrance qu'il ressent dans tout son
être et pas uniquement dans son corps comme un signe avant- coureur de la
mort : le Christ est avec lui dans ce combat. Confier sa mort au Christ
L'Église
y insiste et nous l'avons fait dans ce fascicule : l'onction des malades
n'est pas destinée d'abord à celui qui va mourir l'heure d'après. Elle n'est
pas, normalement, le dernier sacrement qu'il recevra. Cependant, ce ne serait
respecter ni Dieu ni l'homme que de gommer la perspective de la mort. Ce ne
serait pas respecter l'homme, car la mort est inéluctable. Ce ne serait pas
respecter Dieu, car Dieu ne veut pas plus abandonner l'homme dans sa mort que
dans les jours de sa vie. Le
croyant qui reçoit l'onction des malades n'est peut-être pas plus courageux
qu'un autre homme devant la perspective de l'échéance. Mais, par le
sacrement, il confie sa mort qu'il redoute au Christ qui l'a, lui aussi,
affrontée dans l'angoisse mais sans céder au désespoir. S'il peut, comme le
Christ sur la Croix, faire de sa vie une offrande jusqu'au bout, au moins
fugitivement, il goûte déjà un signe avant~coureur de la
résurrection. Ce qui l'emporte en lui
n'est plus, dès lors, la résignation mais
l'amour. la résurrection. « Béni soit le Seigneur qui fit pour moi
des merveilles. Et
moi je disais en mon trouble : "Je
suis ôté loin de ses yeux!" Et
pourtant tu écoutas la voix de ma prière quand je criai vers toi. » Psaume 30-37, 22-23 «Le corps est un, tout
en ayant plusieurs membres. Tous les membres de ce corps, en dépit de leur
nombre, ne forment qu’un seul corps. Ainsi en est du
Christ... Un membre
souffre-t-il? Tous les membres
souffrent avec lui. Un membre est-il à
l’honneur? Tous les membres
prennent part à sa joie» 1 Corinthiens 12,12 et 26 «Nul
d’entre nous ne vit pour soi-même; comme nul ne meurt pour soi-même. Si nous
vivons, nous vivons pour le Seigneur et si nous mourons, nous mourons pour le
Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur.
Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et
des vivants.» Romains 14, 7-9 Extrait
du Bulletin paroissial de St Jean Bosco Paris XX° A
lire : Maladie et guérison
Revue Concilium n° 278 1998 |
PORTER LA
COMMUNION Porter
la communion à un malade ou une personne âgée qui ne peut se déplacer est un
geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté envers ses membres
absents. Des membres de la communauté paroissiale, envoyés en mission par le
prêtre célébrant, apportent à ceux qui n'ont pas pu prendre part au repas
Eucharistique, le réconfort de la Parole et du Pain, Corps du Christ, partagés
dans l'Assemblée. Celui
ou celle qui porte la communion reçoit l'hostie de préférence lors de la
communion des fidèles dans une custode ou un étui décent. Il est souhaitable
que cela fasse l'objet d'un envoi par le prêtre qui unit ainsi la communauté
à cette démarche. LA
VISITE Le
visiteur doit être le lien, "l'agent de liaison" entre la
personne visitée et l'ensemble de la communauté. CECI VA
DANS LES DEUX SENS;
RAPPEL: TIl est
bon, après le bonjour initial, d'échanger avec la personne visitée, sur ce
qu'elle a vécu depuis la dernière visite, sur les événements
qui l'ont marquée, sur la vie de la communauté paroissiale Tout cela doit
être fait avec discrétion et respect: le visiteur est alors en situation
d'écoute et de service. DEROULEMENT
DE LA VISITE Tout dépend de l 'état de santé,de réceptivité et de l'âge de la
personne visitée. Ne pas oublier que selon les phases de la
maladie, telle ou telle personne peut traverser des périodes de refus, de
révolte, de désespoir, de dépression, d'agressivité, d'acceptation. Cette souffrance
psychologique ajoute encore à la détresse du malade. A
nous d'être d'autant plus accueillants et compréhensifs signes et témoins de
la Paix du Christ. Si la
personne regarde et suit la Messe télévisée ou radiodiffusée, il est bon de
suivre avec elle tout ou partie de la Messe: ne pas couper la lecture qui
peut être en cours, ne pas chercher à la commenter s'il y a homélie ou
partage. Dans ce cas, être bref, laisser la personne suivre le cours de
l'office. Si la
visite se passe en dehors de l'office, proposer de préférence la lecture de
la Messe du jour: ce sera un moyen d'être uni à tous le: Chrétiens de la communauté
paroissiale et du monde entier. Dans 1; mesure du possible, proposer à la
personne visitée de faire elle même la lecture. Puis, partager éventuellement
avec elle sur ce qui vient d'être lu ou en faire un bref commentaire (dans le
cas, bien sûr où la personne ne suit pas la Messe). On pourra également lui
donner en partant une feuille de commentaire du texte lu ensemble (prélevé
dans une revue spécialisée ) COMMUNION DES MALADES LITURGIE DE L’ACCUEIL Signe de la croix
Au nom
du Père, du Fils et du Saint-Esprit. AMEN ou Que la
Paix du Seigneur soit avec vous! Et
avec votre Esprit! Invocations
Seigneur prends pitié 0 Christ prends pitié Seigneur prends pitié Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu'il
nous pardonne nos péchés et nous conduise a la vie éternelle . amen Prière
Seigneur Jésus, tu es notre force et notre sou
tien, et tu viens, dans ton immense amour, visite toi-même
notre frère (soeur) malade (âgé, infirme...)
qui a désiré te recevoir. Fortifie-le (la) par ta Parole et par ton Eucharistie:
réjouis-le (la) de ta présence; qu'il (elle) accueille en toi
l'auteur de toute guérison, le protecteur et le sauveur de notre vie. Toi
qui règne avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des
siècles. Amen LITURGIE DE LA PAROLE Lecture de l’évangile du jour et partage
Prière Universelle: - Pour
le monde entier ... - Pour
ton Eglise... - Pour ceux qui souffrent ... et en particulier pour...et tous ceux qui habitent cette maison - Pour tous
les membres de la communauté LITURGIE
DE LA LOUANGE
Rendons grâce au Seigneur notre Dieu: cela est juste et
bon - Vraiment il est juste
et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce toujours et en
tout lieu à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le
Christ notre Seigneur, dans l'Esprit… - Avec
les Anges qui proclament ta gloire dans les cieux, pleins de joie, nous te
disons: Saint, saint, saint le Seigneur, Dieu de l'univers ! Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna
au plus haut des cieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur hosanna au
plus haut des cieux Prière du Seigneur
Unis dans le même Esprit nous pouvons dire avec cm la
prière que nous avons reçue du Sauveur. NOTRE PERE qui es aux cieux Que ton Nom soit sanctifié, Que ton Règne vienne Que ta Volonté soit faite sur la
terre comme au ciel . donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laisser pas entrer tentation mais délivre-nous du mal Car c'est à Toi
qu'appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire pour les siècles des
siècles. Geste de paix : La communion : Heureux les invités au Repas du Seigneur! Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché monde - Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir,
mais dis seulement une parole et je serai guéri! - Le corps du christ. -
Amen! ACTION DE GRACE Prière silencieuse Prière à haute voix, ensemble
(Prière de la messe du jour) Pour méditer et prier Après avoir multiplié les
pains, Jésus disait à la foule: "Je suis le pain vivant, qui est descendu du
ciel; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai,
c'est ma chair, pour la vie du monde. "(Jn
6,51) Jésus disait: "Je suis la vigne, vous êtes les sarments.
Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de
fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire".
(Jean 15,5) Prière à Marie
Je
vous salue, Marie, pleine de grâce. Le
Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes, et
Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte
Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de
notre mort. AMEN version plus
moderne Réjouis-toi Marie, comblée
de grâce Le Seigneur est avec toi Tu es bénie entre toutes les
femmes Et Jésus, ton enfant est
béni. Sainte Marie, Mère de Dieu Prie pour nous pécheurs Maintenant et à l’heure de
notre morts. Amen Chants : Marie, témoin d’une espérance V 23-07 Marie, témoin d’une espérance, 1. Mère du Christ et notre mère, 2. Quelqu’un t’appelle et te visite, 3. Tu donnes chair à la Parole, 4. Sur les chemins de l’Évangile 5. Dans le matin du jour de Pâques |