Quand tu t’approches de l’Eucharistie,
fais de ta main gauche
un trône pour ta main droite,
puisque celle-ci doit recevoir le Roi et,
dans le creux de ta main,
reçois le Corps du Christ,
en disant : Amen
Cyrille de
Jérusalem (IV° siècle)
Une belle image de ce miracle de la
démesure, à importer da s nos cœurs aujourd’hui, serait celle des mains. La
fête du Corpus Christi est la fête des mains : les mains du Seigneur et
nos propres mains. De ces « saintes et vénérables mains » de Jésus,
mains blessées qui continuent à bénir et distribuer le pain de l’Eucharistieles
. Et de nos mains, pauvres et pécheresses, qui se tendent humbles et ouverte,
pour recevoir avec foi le corps du Christ.
Que le pain divin transforme nos mains
vides en mains pleines de cette mesure « bien tassée, secouée et
débordante » que le Seigneur promet à celui qui partage généreusement ses
talents. Que le doux joug de l’Eucharistie imprime sa marque d’amour en nos
mains pour que , ointes par le Christ, elles deviennent des mains qui
accueillent et protègent les plus faibles. Que la chaleur du pian consacré
brûle nos mains du désir efficace de partager un si grand don avec ceux qui ont
faim de pain, de justice et de Dieu. Que la douceur de la communion avec Jésus
qui s’expose sans réserve entre nos mains, en un véritable « geste
inédit », ouvre à l’espérance les yeux de nos cœurs, que nous sentions la
présence de ce Dieu qui est « tous les jours avec nous » et qui nous
accompagne sur le chemin.
Pape François : Méditations Ed. Mame
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