LA PAROISSE SAINT JEAN BOSCO
Vue de face : 1) Foyer culturel – 2) Eglise – 3) Presbytère |
Vue de dos : 1) Presbytère - 2) Chapelle du Patro – 3) Eglise – 4) Foyer culturel |
Terrain de foot |
Presbytère – Chapelles - Eglise |
Presbytère |
Cour du Patro |
Rue de Provence (ancienne caserne) |
rue du 57ème Régiment de transmissions |
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1952 la Première pierre – ASCENSION 19 mai 1955 la Consécration
Le Film des
événements
DE LA PAROISSE SAINT-JEAN BOSCO
À MULHOUSE
Le Drouot est un quartier tout neuf, situé au
nord de Mulhouse entre le canal de jonction et le chemin de fer de ceinture. La
Ville de Mulhouse en a construit les premiers blocs de 1930 à 32. Elle y a logé
les mal-logés, population sympathique et travailleuse. La pratique religieuse
lui était rendue difficile à cause de la grande distance de sa paroisse
Sainte-Geneviève. Le quartier grouillait d'enfants qui donnaient pas mal de
soucis,
Peu à peu une idée hantait l'esprit du clergé
de Mulhouse: « Il faudrait Don Bosco dans ce quartier, disait-on,
il faudrait des Salésiens pour se dévouer à cette nombreuse
jeunesse. » Cette idée faisait son chemin et arrivait jusqu'en haut-lieu.
L'Evêque, Mgr Ruch, s'en préoccupait.
1936
Le plus ancien document de la fondation de
cette paroisse est daté du 7 juillet. Mgr VUILLARD, à la suite d'une
conversation avec le Père KOLMER, lui a écrit cette lettre:
« J'ai fait part de vos projets concernant le Drouot à Mgr l'Evêque et aux membres de son Conseil. D'un commun accord ils ne peuvent que vous féliciter de votre
belle initiative et souhaitent que vous puissiez réaliser ces différentes
œuvres et donner aux catholiques de ce quartier la possibilité d'assister plus facilement aux offices
religieux par l'ouverture d'une chapelle publique. Ils ne peuvent qu'approuver votre désir d'acheter le terrain
que vous avez en vue .
Agréez, Très Révérend Père,
J'expression de mon
entier dévouement.
Signé VUILLARD v.g.
1937
Ce projet d'acheter un terrain n'a pas abouti. Le Père KOLMER est envoyé
dans le diocèse de Lyon pour fonder une école agricole.
1938
Mgr L'Evêque charge le curé de
Sainte-Geneviève de l'entreprise. M. Renoux se met à l'œuvre. Il fonde
l'association Notre-Dame, réussit d'acheter un terrain de 66 ares sis en
bordure du canal, fait faire des plans d'une église, recueille des fonds. Mais
au moment de commencer les travaux la guerre éclate.
1945
Après la libération M. le curé RENOUX n'a plus
la santé nécessaire à une telle entreprise. Mais le Père Kolmer est de retour
en Alsace, avec mission de réorganiser l'œuvre de Landser qui avait été
supprimée par l'occupant.
Le nouvel Evêque, Mgr WEBER est à Landser pour la confirmation. Lui aussi est préoccupé de l'urgence de
donner enfin un lieu de culte au Drouot. Exactement dix ans .après la lettre de
Mgr VUILLARD il charge les salésiens de l'exécution de ce projet. Le supérieur
Provincial, malgré d'autres propositions de fondations en France, donne la
préférence à ce quartier ouvrier de Mulhouse.
1947
M. l'architecte MULLER de Colmar fait les
plans pour une chapelle à ériger au-delà du canal. Mais les gens du Drouot,
même les non-pratiquants, disaient: « L'église du Drouot ne doit pas être placée dans le Nordfeld. » Ils avaient raison.
Les salésiens commencent les démarches auprès
de l'Office H.L.M. en vue de l'échange du terrain. Celui qui convenait le mieux
était la place où les Américains avaient leur parc de tanks.
1948
La Municipalité de Mulhouse approuve cet
échange le 16 juillet. Elle accorde même 80 ares en plus des 66 ares du
NordfeId. A raison de 50 000 frs l'are, le terrain a coûté 7 millions.
Comme les négociations avec la Préfecture de
Colmar et les Ministères de Paris demandent du temps, il faut aller au plus
pressé. La Ville permet d'élever une chapelle provisoire sur l'ancien terrain.
15 mai, inauguration de la baraque-chapelle.
M. l'abbé DOPPLER, vicaire de Sainte-Geneviève, est chargé du Drouot. Il y
fonde les œuvres paroissiales.
Le 1er septembre trois
salésiens, les Pères KOLMER, Léon MELLI et Joseph DENTZER, prennent la
succession. Ils commencent par la construction du presbytère.
Les plans de la nouvelle église établis par l'architecte J. MULLER sont
approuvés par les autorités ecclésiastiques et civiles.
1952
L'entreprise SA VONITTO de Bourtzwiller met l'église en
chantier le 15 mai.
Lundi de Pâques, premier
coup de pioche. Discours de M. le Doyen PETER de Ste-Marie et de l'ancien
député M. FUCHS.
Dimanche, 20 juillet, Mgr Weber bénit la première
pierre. M. le Maire de Mulhouse fait un discours en présence d'une
foule immense. La fête populaire avec vente de charité et kermesse se prolonge
jusque dans la nuit.
Les travaux marchent rondement. En 15 mois une équipe de
15 ouvriers, sous la direction de l'infatigable Tarcitio Savonitto, achève le
gros-œuvre, y compris le clocher de 37 mètres, surmonté d'une croix de 5
mètres.
1953
Robert, un gars qui n'a pas le vertige, hisse
le drapeau et le sapin sur la croix du clocher le 6 août. Le samedi suivant
festin de circonstance avec les ouvriers chrétiens et arabes.
L'entrepreneur et son équipe sont fiers de
leur chef-d'œuvre. M. l'architecte Muller est très satisfait de la façon dont
ses plans ont été exécutés. Il faut se hâter pour couvrir l'édifice avant
l'hiver. Pour la Toussaint la charpente métallique est placée par l'entreprise
ILG de Saint-Louis et pour Noël, juste avant la chute des neiges, l'entreprise
REHEIS finit la couverture en éternit.
L'hiver 1953-54 est long et rude. Les travaux doivent chômer. Ils
reprennent au printemps.
1954
Nous quittons définitivement la baraque le 25
avril pour célébrer la fête de la communion solennelle dans la crypte de l'église. Le chauffage à air pulsé est installé au cours de l'été. Il
fonctionne pour la première fois en novembre.
Entre-temps il faut songer aux vitraux et aux
cloches. Les vitraux en dalles de verre sont de deux sortes; abstraits et
figuratifs. Les premiers sortent des ateliers d'art de BARILLET, Paris, les
autres sont l'œuvre d'un artiste alsacien, M. HEITZMANN, de Strasbourg-Neuhof.
1955
Les quatre cloches proviennent de la fonderie
PACCARD d'Annecy (Haute Savoie) jeudi, 17 mars, chargées sur deux remorques richement ornées,
prêtées par la famille BOHRER, elles font le tour du quartier précédées d'une
voiture munie d'un haut-parleur qui fait retentir une sonnerie de cloches.
Dimanche, 20 mars:
Baptême des cloches donné par Mgr MAURER, vicaire général.
Quarante parrains et marraines, venus de
Mulhouse et de tous les coins de l'Alsace, organisent un cortège dans les rues
de la paroisse en distribuant 500 kg. de dragées.
Pâques, 10 avril. Les cloches, installées dans le beffroi,
sonnent pour la première fois à toute volée à la grande joie de nos milliers de
paroissiens.
1er mai. Mgr l'Evêque couronne tous ces travaux et soucis par l'érection canonique de la paroisse en la détachant de
l'église-mère Sainte-Geneviève.
19 mai, Fête de l'Ascension: La
consécration de ce sanctuaire est le véritable couronnement de cette œuvre de
longue haleine projetée dès 1936. La Divine Providence a mené les événements.
La main de Dieu a été visible à plusieurs reprises dans toutes sortes de
difficultés. C'est providentiellement que Saint Jean Bosco est devenu le
protecteur de ce quartier si plein d'avenir, puisqu'il ne finit pas de grandir.
Par la grâce de Dieu, la faveur de notre
Evêque et le zèle du clergé salésien nous pouvons espérer des fruits abondants
pour le bien de la jeunesse et des habitants de cette nouvelle paroisse.
Extrait de
Consécration de l’église saint Jean
Bosco Mulhouse
19 mai 1955
voir : 60° anniversaire de
l’église saint Jean Bosco