Table

Paroisse

Doyenné

Vicariat

Diocèse

 

Curé

Doyen

Vicaire épiscopal

Evêque

 

Le Curé

 

Qu’est-ce qu’un curé ?

            Le Petit Robert définit le Curé comme « Prêtre catholique placé à la tête d’une paroisse ». « Cura » en latin signifie « soin ». Le curé a le « soin » de ses paroissiens. Le Curé peut être aidé par d’autres prêtres appelés « vicaires » ou par des laïcs nommés « assistants paroissiaux ».

            Autrefois, la charge curiale était uniquement confiée à un prêtre nommé « curé ». Aujourd’hui, elle peut être confiée conjointement   à une équipe de prêtres  ou à des laïcs. Ce qui fait que la fonction d’un prêtre peut prendre des figures différentes : curé, aumônier, modérateur. Ou simplement « mis au service de ».

            En raccourcis, on peut présenter ce schéma juridique :

            Le curé peut prendre une décision importante tout seul.  Il est maître à bord. C’est le cas d’une paroisse où n’existe pas une équipe nommée par l’évêque.

            Le modérateur décide avec. Il est membre d’une l’équipe. C’est le cas d’une paroisse où existent  une Equipe pastorale composée de prêtres et de laïcs.

            L’aumônier aide à décider. Il est accompagnateur . C’est le cas des Aumôneries de l’enseignement publique ou des Mouvements érigés en Association de loi 1901 dont le Président est un autre, en général, un laïc.

 

Comment appeler un prêtre ?

            A proprement parler, « Monsieur le Curé » désigne le responsable de la paroisse. .

            « Monsieur le Vicaire » est l’adjoint du Curé. Il a une délégation du curé pour exercer sa fonction.

            En général, on appelle un prêtre « Père ».

Familialement, on l’appelle par son prénom. Exemple pour Septeuil : Père Jean-Baptiste

 

Le Curé d’Ars : Saint Jean-Marie Vianney
1786-1859
 

Né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de cultivateurs, Jean-Marie Vianney connaît une enfance marquée par la ferveur et l'amour de ses parents. Le contexte de la Révolution française va cependant influencer sa jeunesse : il fera sa première confession au pied de la grande horloge, dans la salle commune de la maison natale, et non pas dans l'église du village, et il recevra l'absolution d'un prêtre clandestin. Deux ans plus tard, il fait sa première communion dans une grange, lors d'une messe clandestine, célébrée par un prêtre réfractaire. A 17 ans, il choisit de répondre à l'appel de Dieu :  « Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu », dira-t-il à sa mère, Marie Béluze. Mais son père s'oppose pendant deux ans à ce projet, car les bras manquent à la maison paternelle. Il commence à 20 ans à se préparer au sacerdoce auprès de l'abbé Balley, curé d'Écully.  Les difficultés vont le grandir : il navigue de découragement en espérance, va en pèlerinage à la Louvesc, au tombeau de saint François Régis. Il est obligé de devenir déserteur lorsqu'il appelé à entrer dans l'armée pour aller combattre pendant la guerre en Espagne. Mais l'Abbé Balley saura l'aider pendant ces années d'épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d'abord vicaire à Écully. En 1818, il est envoyé à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications mais surtout par sa prière et sa manière de vivre. Il se sent pauvre devant la mission à accomplir, mais il se laisse saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure et embellit son église, fonde un orphelinat : "La Providence"et prend soin des plus pauvres.

Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attire de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du cœur. Assailli par bien des épreuves et des combats, il garde son cœur enraciné dans l'amour de Dieu et de ses frères ; son unique souci est le salut des âmes. Ses catéchismes et ses homélies parlent surtout de la bonté et de la miséricorde de Dieu. Prêtre se consumant d'amour devant le Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt le 4 août 1859, après s'être livré jusqu'au bout de l'Amour. Sa pauvreté n'était pas feinte. Il savait qu'il mourrait un jour comme "prisonnier du confessionnal". Il avait par trois fois tenté de s'enfuir de sa paroisse, se croyant indigne de la mission de curé, et pensant qu'il était plus un écran à la bonté de Dieu qu'un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut moins de six ans avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit par ses paroissiens qui avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors son église et se mit à confesser, dès une heure du matin. Il dira le lendemain : "j'ai fait l'enfant". Lors de ses obsèques, la foule comptait plus de mille personnes, dont l'évêque et tous les prêtres du diocèse, venu entourer celui qui était déjà leur modèle.

Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus) il est proclamé en 1929 patron de tous les curés de l'univers. Le Pape Jean-Paul II est venu à Ars en 1986. Aujourd'hui Ars accueille 450000 pèlerins par an et le sanctuaire propose différentes activités. Un séminaire a été ouvert, qui forme les futurs prêtres à l'école de "Monsieur Vianney". Ils sont plus de 120 séminaristes réunis de septembre à juin, pour découvrir la joie du don de soi dans l'offrande du prêtre qu'ils seront un jour. Ils viennent de13 pays du monde entier. Un foyer sacerdotal accueille les prêtres qui désirent se ressourcer auprès du saint Curé d'Ars.

Car, Là où les saints passent, Dieu passe avec eux !

Pour plus de renseignements sur le Curés d’Ars