Job
prit la parole et dit :
« Je
voudrais qu'on écrive ce que je vais dire,
que
mes paroles soient gravées sur le bronze
avec
le ciseau de fer et le poinçon,
qu'elles
soient sculptées dans le roc pour toujours :
Je
sais, moi, que mon libérateur est vivant,
et
qu'à la fin il se dressera sur la poussière des morts ;
avec
mon corps, je me tiendrai debout,
et
de mes yeux de chair, je verrai Dieu.
Moi-même,
je le verrai,
et
quand mes yeux le regarderont,
il
ne ,ne détournera pas.
Le
jour viendra
où
le Seigneur, Dieu de l'univers,
préparera
pour tous les peuples un festin sur sa montagne.
Il
enlèvera le voile de deuil
qui
enveloppait tous les peuples
et
le linceul qui couvrait toutes les nations
Il
détruira la mort pour toujours.
Le
Seigneur essuiera les larmes de tous les visages,
et
par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ;
c'est
lui qui l'a promis.
Et
ce jour-là on dira :
« Voici
notre Dieu,
en
lui nous espérions, et il nous a sauvés;
c'
est lui le Seigneur,
en
lui nous espérions ;
exultons,
réjouissons-nous :
il
nous a sauvés ! »
Dieu a créé l'homme pour une existence
impérissable,
il a fait de lui une image
de ce qu'il est en lui-même.
La vie des justes est dans la main de Dieu,
aucun tourment n'a de prise sur eux.
Celui qui ne réfléchit pas
s'est imaginé qu'ils étaient morts ;
leur départ de ce monde
a passé pour un malheur .
quand ils nous ont quittés,
on les croyait anéantis,
alors qu'ils sont dans la paix.
Aux yeux des hommes, ils subissaient un
châtiment,
mais par leur espérance ils avaient déjà
l'immortalité.
Ce qu' ils ont eu à souffrir était peu de
chose
auprès du bonheur dont ils seront comblés,
car Dieu les a mis à l'épreuve
et les a reconnus dignes de lui.
Comme on passe l'or au feu du creuset,
il a éprouvé leur valeur ;
comme un sacrifice offert sans réserve,
il les a accueillis.
Ceux qui mettent leur confiance dans le
Seigneur
comprendront la vérité ;
ceux qui sont fidèles
resteront avec lui dans son amour,
car il accorde à ses élus grâce et
miséricorde.
J'
ai oublié le bonheur,
la
paix a déserté mon âme !
Et
j'ai dit : Toute mon assurance a
disparu
avec
l'espoir qui me venait du Seigneur. ))
Revenir
sur la misère ou je m' égare,
c'est
de l'amertume et du poison !
Sans
trêve, mon âme y revient,
et
je la sens défaillir
Mais
voici que je rappelle en mon coeur
ce
qui fait mon espérance :
les
bontés du Seigneur ne sont pas épuisées,
ses
miséricordes ne sont pas finies ;
elles
se renouvellent chaque matin,
car
sa fidélité est inlassable.
Je
me dis : Le Seigneur est mon partage,
c'est
pourquoi j'espère en lui.
Le
Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui,
pour
celui qui le recherche.
C'
est une bonne chose d' attendre en silence
le
secours du Seigneur.
Frères,
nous
tous qui avons été baptisés en Jésus Christ,
c'est
dans sa mort que nous avons été baptisés.
Si,
par le baptême dans sa mort,
nous
avons été mis au tombeau avec lui,
c'est
pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi,
de
même que le Christ, par la toute-puissance du Père,
est
ressuscité d'entre les morts.
Car,
si nous sommes déjà en communion avec lui
par
une mort qui ressemble à la sienne,
nous
le serons encore
par
une résurrection qui ressemblera à la sienne.
Nous
le savons : l'homme ancien qui est en nous
a
été fixé à la croix avec lui
pour
que cet être de péché soit réduit à l'impuissance,
et
qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché.
Car
celui qui est mort est affranchi du péché.
Et
si nous sommes passés par la mort avec le Christ,
nous
croyons que nous vivrons aussi avec lui.
Nous
le savons en effet :
ressuscités
d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ;
sur
lui la mort n'a plus aucun pouvoir.
Frères,
j'estime qu'il n'y a pas de commune mesure
entre les souffrances du temps présent
et la gloire que Dieu va bientôt révéler en
nous.
En effet, la création aspire de toutes ses
forces.
à voir cette révélation des fils de Dieu.
Car la création a été livrée au pouvoir du
néant,
non parce qu'elle l'a voulu,
mais à cause de celui qui l'a livrée à ce
pouvoir
Pourtant, elle a gardé l'espérance
d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage,
de la dégradation inévitable,
pour connaître la liberté,
la gloire des enfants de Dieu.
Nous le savons bien,
la création tout entière crie sa souffrance,
elle passe par les douleurs d'un enfantement
qui dure encore.
Et elle n'est pas seule.
Nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance ;
nous avons commencé par recevoir le
Saint-Esprit
mais nous attendons notre adoption
et la délivrance de notre corps.
Frères,
si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ?
I1 n' a pas refusé son propre Fils,
il l'a livré pour nous tous :
comment pourrait-il
avec lui ne pas nous donner tout ?
Qui accusera ceux que Dieu a choisis ?
puisque c'est Dieu qui justifie.
Qui pourra condamner ?
puisque Jésus Christ est mort ;
plus encore : il est ressuscité,
il est à la droite de Dieu,
et il intercède pour nous.
Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ
?
la détresse ? l'angoisse ? la persécution ?
la faim ? le dénuement ? le danger ? le
supplice ?
Non, car en tout cela nous sommes les grands
vainqueurs
grâce à celui qui nous a aimés.
J'en ai la certitude :
ni la mort ni la vie,
ni les esprits ni les puissances,
ni le présent ni l'avenir,
ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes,
ni aucune autre créature,
rien ne pourra nous séparer de l'amour de
Dieu
qui est en Jésus Christ notre Seigneur.
Frères,
aucun
d'entre nous ne vit pour soi-même,
et
aucun ne meurt pour soi-même :
si
nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ;
si
nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
Dans
notre vie comme dans notre mort,
nous
appartenons au Seigneur.
Car,
si le Christ a connu la mort, puis la vie,
c'
est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
Tous
nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu.
Car
il est écrit :
Aussi
vrai que je suis vivant, dit le Seigneur,
toute
créature tombera à genoux devant moi
et
toute langue acclamera Dieu.
Ainsi
chacun de nous
devra
rendre compte à Dieu pour soi-même.
Frères,
je
vous rappelle la Bonne Nouvelle
que
je vous ai annoncée ;
cet
Évangile, vous l'avez reçu,
et
vous y restez attachés ;
vous
serez sauvés par lui
si
vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ;
autrement,
c'est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant
tout, je vous ai transmis ceci,
que
j'ai moi-même reçu :
le
Christ est mort pour nos péchés
conformément
aux Écritures,
et
il a été mis au tombeau ;
il
est ressuscité le troisième jour
conformément
aux Écritures,
et
il est apparu à Pierre, puis aux Douze.
Bref
qu'il s'agisse de moi ou des autres,
voilà
notre message,
et
voilà votre foi.
Frères,
nous
proclamons que le Christ est ressuscité d'entre les morts ;
alors,
comment certains d' entre vous peuvent-ils affirmer
qu'
il n'y a pas de résurrection des morts ?
Si
les morts ne ressuscitent pas,
le
Christ non plus n'est pas ressuscité.
Et
si le Christ n'est pas ressuscité,
votre
foi ne mène à rien,
vous
n'êtes pas libérés de vos péchés ;
et
puis, ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus.
Si
nous avons mis notre espoir dans le Christ
pour
cette vie seulement,
nous
sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
Mais
non ! le Christ est ressuscité d'entre les morts,
pour
être parmi les morts le premier ressuscité.
Frères,
c'est une chose mystérieuse que je vous
annonce
même si nous ne mourons pas tous,
nous serons tous transformés,
et cela instantanément, en un clin d' oeil,
quand retentira le signal au dernier jour.
Il retentira, en effet,
et les morts ressusciteront, impérissables,
et nous serons transformés.
Car il faut que ce qui est périssable en nous
devienne impérissable .
il faut que ce qui est mortel
revête l'immortalité.
Et quand ce qui est périssable en nous
deviendra impérissable,
quand ce qui est mortel
revêtira l'immortalité,
alors se réalisera la parole de l'Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la
victoire
Par Jésus Christ notre Seigneur.
Frères,
nous ne voulons pas vous laisser dans
l'ignorance
au sujet de ceux qui se sont endormis dans la
mort ;
il ne faut pas que vous soyez abattus
comme les autres, qui n'ont pas d'espérance.
Jésus, nous le croyons, est mort et
ressuscité ;
de même, nous le croyons, ceux qui se sont
endormis
Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec son
Fils
Ainsi, nous serons pour toujours avec le
Seigneur.
Retenez ce que je viens de dire,
et réconfortez-vous les uns les autres
Fils bien-aimé,
souviens-toi de Jésus Christ,
le descendant de David :
il est ressuscité d' entre les morts,
voilà mon Évangile.
C'est pour lui que je souffre,
jusqu'à être enchaîné comme un malfaiteur.
Mais on n'enchaîne pas la Parole de Dieu .
C' est pourquoi je supporte tout
pour ceux que Dieu a choisis,
afin qu'ils obtiennent eux aussi
le salut par Jésus Christ,
avec la gloire éternelle.
Voici une parole sûre :
« Si nous sommes morts avec lui,
avec lui nous vivrons.
Si nous supportons l'épreuve,
avec lui nous régnerons.
Si nous le rejetons,
lui aussi nous rejettera.
Si nous sommes infidèles,
lui, il restera fidèle,
car il ne peut se rejeter lui-même. »
Mes bien-aimés,
parce que nous aimons nos frères,
nous savons que nous sommes passés de la mort
à la vie.
Celui qui n' aime pas
reste dans la mort.
Voici à quoi nous avons reconnu l'amour :
lui, Jésus, a donné sa vie pour nous.
Nous aussi,
nous devons donner notre vie pour nos frères.
Celui qui a de quoi vivre en ce monde,
s'il voit son frère dans le besoin
sans se laisser attendrir,
comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer
en lui ?
Mes enfants,
nous devons aimer :
non pas avec des paroles et des discours,
mais par des actes et en vérité.
En agissant ainsi,
nous reconnaîtrons que nous appartenons à la
vérité,
et devant Dieu nous aurons le coeur en paix ;
notre coeur aurait beau nous accuser,
Dieu est plus grand que notre coeur,
et il connaît toutes choses.
Mes bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l' amour vient de Dieu.
Tous ceux qui aiment
sont enfants de Dieu,
et ils connaissent Dieu.
Celui qui n'aime pas
ne connaît pas Dieu,
car Dieu est amour.
Voici comment Dieu a manifesté son amour
parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici à quoi se reconnaît l' amour :
ce n' est pas nous qui avons aimé Dieu,
c'est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
qui est la victime offerte pour nos péchés.
Moi,
Jean,
i'ai
vu un ciel nouveau et une terre nouvelle,
car
le premier ciel et la première terre avaient disparu,
et
il n'y avait plus de mer ,
Et
i'ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu,
la
cité sainte, la Jérusalem nouvelle,
toute
prête, comme une fiancée parée pour son époux.
Et
i'ai entendu la voix puissante ;
qui
venait du Trône divin ;
elle
disait :
« Voici
la demeure de Dieu avec les hommes ;
il
demeurera avec eux,
et
ils seront son peuple,
Dieu
lui-même sera avec eux
Il
essuiera toute larme de leurs yeux,
et
la mort n' existera plus ;
et
il n'y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse
car
la première création aura disparu. »
Alors
celui qui siégeait sur le Trône déclara :
« Voici
que je fais toutes choses nouvelles.
Je
suis l'alpha et l'oméga,
le
commencement et la fin.
Moi,
je donnerai gratuitement
à
celui qui a soif
l'eau
de la source de vie :
tel
sera l'héritage réservé au vainqueur ;
Je
serai son Dieu,
et
il sera mon fils. »
Quand
Jésus vit toute la foule qui le suivait,
il
gravit la montagne.
Il
s'assit, et ses disciples s'approchèrent.
Alors,
ouvrant la bouche, il se mit à les instruire.
Il
disait :
Heureux les pauvres de coeur :
le
Royaume des cieux est à eux .
Heureux
les doux :
ils
obtiendront la terre promise .
Heureux
ceux qui pleurent :
ils
seront consolés !
Heureux
ceux qui ont faim et soif de la justice .
ils
seront rassasiés .
Heureux
les miséricordieux :
ils
obtiendront miséricorde !
Heureux
les coeurs purs :
ils
verront Dieu .
Heureux
les artisans de paix :
ils
seront appelés fils de Dieu .
Heureux
ceux qui sont persécutés pour la justice :
le
Royaume des cieux est à eux ,
Heureux
serez-vous si l'on vous insulte,
si
l'on vous persécute
et
si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à
cause de moi.
Réjouissez-vous,
soyez dans l'allégresse,
car
votre récompense sera grande dans les cieux .
En
ce temps-là,
Jésus
prit la parole :
« Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
je
proclame ta louange :
ce
que tu as caché aux sages et aux savants,
tu
l'as révélé aux tout-petits.
Oui,
Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout
m'a été confié par mon Père ;
personne
ne connaît le Fils, sinon le Père,
et
personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et
celui à qui le Fils veut le révéler
Venez
à moi,
vous
tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et
moi, je vous procurerai le repos. »
Jésus
parlait à ses disciples de sa venue :
« Quand
le Fils de l'homme viendra dans sa gloire,
et
tous les anges avec lui,
alors
il siégera sur son trône de gloire.
Toutes
les nations seront rassemblées devant lui ;
il
séparera les hommes les uns des autres,
comme
le berger sépare les brebis des chèvres :
il
placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche.
Alors
le Roi dira à ceux qui seront à sa droite .
Venez,
les bénis de mon Père,
recevez
en héritage
le
Royaume préparé pour vous
depuis
la création du monde.
Car
j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ;
j'avais
soif et vous m'avez donné à boire ;
j'étais
un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais
nu, et vous m'avez habillé ;
j'étais
malade, et vous m'avez visité ;
j'étais
en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi .
Alors
les justes lui répondront :
Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...
?
tu
avais donc faim, et nous t' avons nourri ?
tu
avais soif et nous t'avons donné à boire ?
tu
étais un étranger, et nous t' avons accueilli ?
tu
étais nu, et nous t' avons habillé ?
tu
étais malade ou en prison...
Quand
sommes-nous venus jusqu'à toi ?
Et
le Roi leur répondra :
Amen,
je vous le dis :
chaque
fois que vous l'avez fait
à
l'un de ces petits qui sont mes frères,
c'est
à moi que vous l'avez fait.
Alors
il dira à ceux qui seront à sa gauche :
Allez-vous-en
loin de moi, maudits,
dans
le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car
i'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ;
i'avais
soif et vous ne m'avez pas donné à boire ;
i'étais
un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ;
i'étais
nu, et vous ne m'avez pas habillé ;
i'étais
malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.
Alors
ils répondront, eux aussi :
Seigneur,
quand est-ce que nous t'avons vu
avoir
faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans
nous mettre à ton service ?
Il
leur répondra :
Amen,
je vous le dis :
chaque
fois que vous ne l'avez pas fait
à
l'un de ces petits,
à
moi non plus vous ne l'avez pas fait.
Et
ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et
les justes, à la vie éternelle. »
Jésus
avait été mis en croix.
Quand
arriva l'heure de midi,
il
y eut des ténèbres sur toute la terre
jusque
vers trois heures.
Et
à trois heures,
Jésus
cria d'une voix forte :
« Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Puis,
poussant un grand cri,
il
expira.
Le
rideau du Temple se déchira en deux,
depuis
le haut jusqu'en bas.
Le
centurion qui était là en face de Jésus,
voyant
comment il avait expiré, s'écria :
« Vraiment,
cet homme était le Fils de Dieu ! »
Le
sabbat terminé,
Marie-Madeleine,
Marie, mère de Jacques, et Salomé
achetèrent
des parfums
pour
aller embaumer le corps de Jésus.
De
grand matin, le premier jour de la semaine,
elles
se rendent au sépulcre
au
lever du soleil.
Elles
se disaient entre elles :
« Qui
nous roulera la pierre
pour
dégager l’entrée du tombeau ? »
Au
premier regard, .
elles
s'aperçoivent qu'on a roulé la pierre,
qui
était pourtant très grande.
En
entrant dans le tombeau,
elles
virent, assis à droite,
un
jeune homme vêtu de blanc.
Elles
furent saisies de peur
Mais
il leur dit :
« N'ayez
pas peur !
Vous
cherchez Jésus de Nazareth,
le
Crucifié .
Il
est ressuscité .
il
n'est pas ici.
Voici l'endroit où on l'avait déposé. »
Jésus
disait à ses disciples :
« Restez
en tenue de service
et
gardez vos lampes allumées.
Soyez
comme des gens
qui
attendent leur maître à son retour des noces,
pour
lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux
les serviteurs que le maître, à son arrivée,
trouvera
en train de veiller.
Amen,
je vous le dis :
il
prendra la tenue de service,
les
fera passer à table
et
les servira chacun à son tour.
S'il
revient vers minuit ou plus tard encore
et
qu'il les trouve ainsi,
heureux
sont-ils !
Vous
aussi, tenez-vous prêts :
c'est
à l'heure où vous n'y penserez pas
que
le Fils de l'homme viendra. »
Lorsqu'on
fut arrivé au calvaire,
on
mit Jésus en croix avec les deux malfaiteurs,
l'un
à droite et l'autre à gauche.
Jésus
disait :
« Père,
pardonne-leur :
ils
ne savent pas ce qu'ils font. »
Les
soldats partagèrent ses vêtements
et
les tirèrent au sort.
L'un
des malfaiteurs suspendus à la croix l' injuriait :
« N'
es-tu pas le Messie ?
Sauve-toi
toi-même, et nous avec ! »
Mais
l'autre lui fit de vifs reproches :
« Tu
n' as donc aucune crainte de Dieu !
Tu
es pourtant un condamné, toi aussi !
Et
puis, pour nous, c'est juste :
après
ce que nous avons fait,
nous
avons ce que nous méritons.
Mais
lui, il n'a rien fait de mal. »
Et
il disait :
« Jésus,
souviens-toi de moi
quand
tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus
lui répondit :
« Amen,
je te le déclare :
aujourd'hui,
avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Il
était déjà presque midi ;
l'obscurité
se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures
car
le soleil s'était caché.
Le
rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors,
Jésus poussa un grand cri :
« Père,
entre tes mains je remets mon esprit. »
Et
après avoir dit cela, il expira.
Alors
arriva un membre du conseil, nommé Joseph ;
c'était
un homme bon et juste.
Il
alla trouver Pilate
et
demanda le corps de Jésus.
Puis
il le descendit de la croix,
l'
enveloppa dans un linceul
et
le mit dans un sépulcre taillé dans le roc,
où
personne encore n' avait été déposé.
Le
troisième jour après la mort de Jésus,
deux
disciples faisaient route
vers
un village appelé Emmaüs,
à
deux heures de marche de Jérusalem,
et
ils parlaient ensemble de tout ce qui s' était passé.
Or,
tandis qu'ils parlaient et discutaient,
Jésus
lui-même s' approcha,
et
il marchait avec eux.
Mais
leurs yeux étaient aveuglés,
et
ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus
leur dit :
« De
quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? »
Alors
ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un
des deux, nommé Cléophas, répondit :
« Tu
es bien le seul
de
tous ceux qui étaient à Jérusalem
à
ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il
leur dit :
« Quels événements ? »
Ils
lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth
:
cet
homme était un prophète
puissant
par ses actes et ses paroles
devant
Dieu et devant tout le peuple.
Les
chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré,
ils
l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et
nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'lsraël .
Avec
tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe
depuis
que c'est arrivé. .
À
vrai dire, nous avons été bouleversés
par
quelques femmes de notre groupe.
Elles
sont allées au tombeau de très bonne heure,
et
elles n' ont pas trouvé son corps ;
elles
sont même venues nous dire
qu'elles
avaient eu une apparition :
des
anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns
de nos compagnons
sont
allés au tombeau,
et
ils ont trouvé les choses
comme
les femmes l'avaient dit ;
mais
lui, ils ne l'ont pas vu. »
11
leur dit alors :
« Vous
n'avez donc pas compris .
comme
votre coeur est lent à croire
tout
ce qu'ont dit les prophètes !
Ne
fallait-il pas que le Messie
souffrît
tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et,
en partant de Moïse et de tous les prophètes
il
leur expliqua, dans toute l'Écriture,
ce
qui le concernait.
Quand
ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus
fit semblant d'aller plus loin.
Mais
ils s'efforcèrent de le retenir :
« Reste
avec nous :
le
soir approche et déjà le jour baisse. »
Il
entra donc pour rester avec eux.
Quand
il fut à table avec eux,
il
prit le pain,
dit
la bénédiction,
le
rompit
et
le leur donna.
Alors
leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais
il disparut à leurs regards.
Alors
ils se dirent l'un à l' autre :
« Notre
coeur n'était-il pas brûlant en nous
tandis
qu'il nous parlait sur la route
et
qu'il nous faisait comprendre les Ecritures ? »
À
l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem
Ils
y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons
qui
leur dirent :
« C'est
vrai .
le
Seigneur est ressuscité :
il
est apparu à Simon-Pierre. »
À
leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route,
et
comment ils l'avaient reconnu
quand
il avait rompu le pain.
Dieu
a tant aimé le monde
qu'il
a donné son Fils unique :
ainsi
tout homme qui croit en lui ne périra pas,
mais
il obtiendra la vie éternelle.
Car
Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non
pas pour juger le monde,
mais
pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Jésus disait à la foule :
« Tous ceux que le père me donne
viendront à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
Car je ne suis pas descendu du ciel
pour faire ma volonté,
mais pour faire la volonté de celui qui m'a
envoyé.
Or, la volonté du Père qui m'a envoyé,
c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a
donnés,
mais que je les ressuscite tous au dernier
jour.
Car la volonté de mon Père,
c'est que tout homme qui voit le Fils et
croit en lui
obtienne la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier
jour. »
Après
avoir multiplié les pains,
Jésus
disait à la foule :
« Moi, je suis le pain vivant,
qui
est descendu du ciel :
si
quelqu'un mange de ce pain,
il
vivra éternellement.
Le
pain que je donnerai, c'est ma chair,
donnée
pour que le monde ait la vie. »
Les
juifs discutaient entre eux :
« Comment cet homme-là
peut-il
nous donner sa chair à manger ? »
Jésus
leur dit alors .
« Amen, amen, je vous le dis :
si
vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme,
et
si vous ne buvez pas son sang,
vous
n'aurez pas la vie en vous.
Celui
qui mange ma chair et boit mon sang
a
la vie éternelle ;
et
moi, je le ressusciterai au dernier jour
En
effet, ma chair est la vraie nourriture,
et
mon sang est la vraie boisson.
Celui
qui mange ma chair et boit mon sang
demeure
en moi,
et
moi je demeure en lui.
De
même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé,
et
que moi je vis par le Père,
de
même aussi celui qui me mangera
vivra
par moi.
Tel
est le pain qui descend du ciel :
il
n' est pas comme celui que vos pères ont mangé.
Eux,
ils sont morts ;
celui
qui mange ce pain
vivra
éternellement. »
En
arrivant à Béthanie,
Jésus
trouva Lazare
au
tombeau depuis quatre jours déjà.
Comme
Béthanie était tout près de Jérusalem
-
à une demi-heure de marche environ -
beaucoup
de Juifs étaient venus
manifester
leur sympathie
à
Marthe et à Marie dans leur deuil.
Lorsque
Marthe apprit l'arrivée de Jésus,
elle
partit à sa rencontre,
tandis
que Marie restait à la maison.
Marthe
dit à Jésus :
« Seigneur,
si tu avais été là, .
mon
frère ne serait pas mort.
Mais
je sais que, maintenant encore,
Dieu
t' accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus
lui dit :
« Ton
frère ressuscitera. »
Marthe
reprit :
« Je
sais qu'il ressuscitera au dernier jour,
à
la résurrection. »
Jésus
lui dit :
« Moi,
je suis la résurrection et la vie.
Celui
qui croit en moi,
même
s'il meurt, vivra ;
et
tout homme qui vit et qui croit en moi
ne
mourra jamais.
Crois-tu
cela ? »
Elle
répondit :
« Oui,
Seigneur,
tu
es le Messie, je le crois ;
tu
es le Fils de Dieu,
celui
qui vient dans le monde. »
Lazare,
l'ami de Jésus, était mort depuis quatre jours.
Dès
que Marie, sa soeur, vit Jésus,
elle
se jeta à ses pieds et lui dit :
« Seigneur,
si tu avais été là,
mon
frère ne serait pas mort. »
Quand
il vit qu'elle pleurait,
et
que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi,
Jésus
fut bouleversé d'une émotion profonde.
11
demanda : « Où l' avez-vous déposé ? »
Ils
lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. »
Alors
Jésus pleura.
Les
Juifs se dirent :
« Voyez
comme il l'aimait ! »
Mais
certains d' entre eux disaient :
« Lui
qui a ouvert les yeux de l'aveugle,
ne
pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus,
repris par l'émotion, arriva au tombeau.
C'était
une grotte fermée par une pierre.
Jésus
dit : « Enlevez la pierre. »
Marthe,
la soeur du mort, lui dit :
« Mais,
Seigneur, ... voilà déjà quatre jours qu'il est là. »
Alors
Jésus dit à Marthe :
« Ne
te l'ai-je pas dit ?
Si
tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
On
enleva donc la pierre.
Alors
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père,
je te rends grâce parce que tu m'as exaucé.
Je
savais bien, moi, que tu m'exauces toujours;
mais
si i'ai parlé, .
c'
est pour cette foule qui est autour de moi,
afin
qu'ils croient que tu m'as envoyé. »
Après
cela, il cria d'une voix forte :
« Lazare,
viens dehors ! »
Et
le mort sortit, les pieds et les mains attachés,
le
visage enveloppé d'un suaire.
Jésus
leur dit :
« Déliez-le,
et laissez-le aller. »
Les
nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie
et
avaient donc vu ce que faisait Jésus,
crurent
en lui.
Quelques
jours avant la pâque,
Jésus
disait à ses disciples :
« Amen,
amen, je vous le dis :
si
le grain de blé tombé en terre ne meurt pas
il
reste seul ;
mais
s'il meurt,
il
donne beaucoup de fruit.
Celui
qui aime sa vie
la
perd ;
celui
qui s'en détache en ce monde
la
garde pour la vie éternelle.
Si
quelqu'un veut me servir,
qu'il
me suive ;
et
là où je suis,
là
aussi sera mon serviteur.
Si
quelqu'un me sert,
mon
père l'honorera.
Maintenant
je suis bouleversé.
Que
puis-je dire ?
Dirai-je
: Père, délivre-moi de cette heure ?
Mais
non !
C'est
pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
Père,
glorifie ton nom ! »
Alors,
du ciel vint une voix qui disait :
« Je
l'ai glorifié et je le glorifierai encore. »
À
l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il
disait à ses disciples :
« Ne
soyez donc pas bouleversés :
vous
croyez en Dieu,
croyez
aussi en moi.
Dans
la maison de mon père,
beaucoup
peuvent trouver leur demeure ;
sinon,
est-ce que je vous aurais dit :
« Je
pars vous préparer une place ? »
Quand
je serai allé vous la préparer,
je
reviendrai vous prendre avec moi ;
et
là où je suis,
vous
y serez aussi.
Pour
aller où je m'en vais,
vous
savez le chemin. »
Thomas
lui dit :
« Seigneur,
nous ne savons même pas où tu vas ;
comment
pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus
lui répond :
« Moi,
je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne
ne va vers le Père sans passer par moi. »
À
l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il
leva les yeux au ciel
et
pria ainsi :
« Père,
l'heure est venue.
Glorifie
ton Fils,
afin
que le Fils te glorifie.
Ainsi,
comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant,
il
donnera la vie éternelle
à
tous ceux que tu lui as donnés.
Or,
la vie éternelle,
c'est
de connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu,
et
de connaître celui que tu as envoyé,
Jésus
Christ.
Père,
ceux que tu m'as donnés,
je
veux que là où je suis,
eux
aussi soient avec moi,
et
qu' ils contemplent ma gloire,
celle
que tu m'as donnée
parce
que tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père
juste,
le
monde ne t'a pas connu,
mais
moi je t'ai connu,
et
ils ont reconnu, eux aussi,
que
tu m'as envoyé.
Je
leur ai fait connaître ton nom,
et
je le ferai connaître encore,
pour
qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé,
et
que moi aussi, je sois en eux. »
Jésus,
portant lui-même sa croix,
sortit
en direction du lieu dit en hébreu : Golgotha.
Là,
ils le crucifièrent, et avec lui deux autres,
un
de chaque côté, et Jésus au milieu.
Près
de la croix de Jésus se tenait sa mère,
avec
la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et
Marie Madeleine.
Jésus,
voyant sa mère,
et
près d'elle le disciple qu'il aimait,
dit
à sa mère :
« Femme,
voici ton fils. »
Puis
il dit au disciple :
« Voici
ta mère. »
Et
à partir de cette heure-là,
le
disciple la prit chez lui.
Après
cela, sachant que désormais
toutes
choses étaient accomplies,
et
pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout,
Jésus
dit : « J'ai soif. »
Il
y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée.
On
fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à
une branche d'hysope,
et
on l'approcha de sa bouche.
Quand
il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout
est accompli. »
Puis,
inclinant la tête,
il
remit l'esprit.
Je
suis au bord de la plage,
un
voilier passe dans la brise du
matin
et part vers l'océan.
Il
est la beauté, il est la vie.
Quelqu’un,
à mon côte, dit:
"Il
est parti!"
Parti
vers où?
Parti
de mon regard, c'est tout!
Son
mat est toujours aussi haut,
sa
coque a toujours la force
de
porter sa charge humaine.
Sa
disparition totale de ma vue
est
en moi, pas en lui.
Et,
juste au moment où
quelqu’un
près de moi dit:
"Il
est parti!"
Il
y en a d'autres qui,
le
voyant poindre à l'horizon
et
venir vers eux,
s'exclament,
avec joie: "Le voilà!"
C'est
cela, la mort.
La
mort n’est rien,
je suis simplement passé dans la pièce d’à côté.
Je
suis moi, tu es toi.
Ce
que nous étions l’un pour l’autre,
nous
le sommes toujours.
Donne-moi
le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi
comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne
prends pas un air solennel et triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie,
souris, pense à moi, prie pour moi.
Que
mon nom soit toujours prononcé à la maison
comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte et sans
trace d’ombre.
La
vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu’elle a toujours été.
Le
fil n’est pas coupé.
Pourquoi
serais-je hors de ta pensée,
simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends, je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien
Si tu savais le don de Dieu et ce qu'est le ciel
Si tu pouvais d'ici
entendre le chant des Anges,
et me voir au milieu
d'eux.
Si tu pouvais voir se
dérouler sous tes yeux
les horizons et les
champs éternels,
les nouveaux sentiers
où je marche!
Si, un instant, tu
pouvais contempler comme moi
la Beauté devant
laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ! Tu m'as vu, tu
m'as aimé dans le pays des ombres
et tu ne pourrais ni
me revoir ni m'aimer encore
dans le pays des
innombrables réalités ?
Crois‑moi, ton
âme viendra dans le ciel
où l'a précédée la
mienne.
Ce jour‑là, tu
verras celui qui t'aimait
et qui t'aime encore,
tu retrouveras son coeur,
tu en retrouveras les
tendresses épurées,
tu me reverras dans
l'extase et le bonheur,
non plus attendant la
mort comme sur la terre
mais avançant avec
toi qui me tiendras alors par la main
dans les sentiers
nouveaux de la lumière et de la Vie,
vivant avec ivresse à
cette source d'Amour qui est Dieu,
tu viendras boire
avec moi.
Essuie tes larmes et
ne pleure pas, si tu m'aimes. Amen
La
foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est !'espérance.
La
foi, ça ne m' étonne pas. Ça n' est pas étonnant.
J'
éclate tellement dans ma création. (...)
Mais
!'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne. Moi-même.
Ça
c' est étonnant. Que ces pauvres enfants voient
comme
tout ça se passe et qu'ils croient que demain ça ira mieux.
Qu'ils
voient comme ça se passe aujourd'hui
et
qu'ils croient que ça ira mieux demain matin.
Ça
c' est étonnant et c' est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et
j'en suis étonné moi-même.
Et
il faut que ma grâce soit en effet d'une force incroyable.
Et qu'elle coule d'une source et comme un fleuve
inépuisable.
(...) La petite espérance s' avance entre ses
deux grandes soeurs.
Et
on ne prend seulement pas garde à elle.
Sur
le chemin du salut, sur !e chemin charnel,
sur
le chemin raboteux du salut, sur la route interminable,
sur la route entre ses deux soeurs, la petite
espérance s'avance. (...)
C'
est el!e, cette petite, qui entraîne tout.
Car
la Foi ne voit que ce qui est.
Et
elle elle voit ce qui sera.
La
Charité n'aime que ce qui est.
Et
elle elle aime ce qui sera.
La
Foi voit ce qui est. Dans le Temps et l'Éternité.
L'Espérance
voit ce qui sera. Dans le temps et pour l'éternité.
Pour ainsi dire dans le futur de l'éternité même.
Ne
pas s'incliner devant ce qu'on appelle le destin.
Prendre
dans l'événement qui nous frappe
ce
qui est une poussée de force pour nous, pour les autres.
Ne
pas subir ce qui paraît nous écraser.
Mais
au contraire tenir à pleines mains,
cette
dalle qui est pour nous : la soulever à bout de bras.
Vouloir
le faire. Vouloir rejeter cette lourde dalle pour voir enfin le ciel.
Et
chacun de nous peut voir son ciel.
La
vie : chacun de nous en fait une expérience nouvelle, personnelle.
Et
de toute expérience, dure ou douce, l'homme doit tirer du bien.
Il
n'y pas d'événement qui soit vain dans la vie.
Pas
de jour, pas d'épreuves qui soient inutiles.
À
condition qu'on ne les contemple pas, fascinés, immobiles
comme
l'est une proie d'un serpent, mais qu'on se serve d'eux
comme
un appui pour aller plus avant. »
Pour les textes bibliques : Revue FETES&SAISONS -
Editions Cerf – Paris
Pour les textes non-bibliques : PASSER LA MORT – Ed. de
l’Atelier - Paris