Table des matières Don Bosco Le mot Salésien
FRANÇOIS DE SALES
Né
en 1567 au château de Sales, près de Thorens
(Haute Savoie) d'une famille de noblesse rurale, il est donc citoyen du duché
de Savoie. François est envoyé à Paris pour faire ses études de droit. Il en
profite pour suivre des cours de théologie. Licencié en droit, il va
poursuivre sa formation à Padoue, où il passe brillamment son doctorat. Il
s'inscrit au barreau de Chambéry comme avocat.
C'est
l'époque où l'Église romaine, face au protestantisme et à la doctrine de la
prédestination, reprend courage et se lance dans le grand mouvement de la
Contre-Réforme. Après une crise religieuse personnelle, François décide de
devenir prêtre. Il renonce à tous ses titres de noblesse, et à sa nomination
comme sénateur du duché de Savoie.
Mgr
Granier, l'évêque de Genève, réfugié à Annecy, lui confie l'évangélisation du
Chablais,
presque entièrement passé au calvinisme. François se rend à la forteresse des
Allinges qui domine Thonon, et se lance avec ardeur dans la prédication. Il
parcourt tout le territoire, à cheval, à pied dans la neige, parfois
cerné par les loups ...
Il
entreprend d'écrire des lettres personnelles aux gens qu'il ne peut atteindre.
Puis il fait appel à l'imprimerie pour éditer des textes qu'il placarde dans
les endroits publics et distribue sous les portes. . Ces publications
périodiques imprimées sont considérées comme le premier " journal " catholique du monde, et c’est
pourquoi François de Sales est le patron des
journalistes. Furent ainsi publiés les "Méditations", les "Épîtres à Messieurs de Thonon", et les
"Controverses". Et pour
toucher les illettrés, il se met à prêcher sur les places, au milieu des
marchés. Après des mois d'insuccès, il peut célébrer Noël 1596 à
Thonon. Soutenu enfin par le duc de Savoie, sa mission devient alors un
succès et en deux ans le Chablais redevient catholique. En
1602, à 35 ans, il est nommé coadjuteur de l'évêque de Genève, Mgr Granier,
et lui succède rapidement en exil à Annecy.
Mettant en pratique toutes les décisions du Concile de Trente, il se consacre
totalement à la réforme de son diocèse. Il le visite en entier, allant
jusqu'au plus petit village de montagne. Il rétablit la règle et la
discipline dans les abbayes et monastères. Il met en place la
formation du clergé, et la catéchèse . François remplit également plusieurs
missions diplomatiques à Paris
et à Rome. Prédicateur recherché, il est demandé dans de nombreuses villes de
France.
ll
compose divers ouvrages de spiritualité pour les laïcs, dont la célèbre
"Introduction à la vie dévote",
dédiée à Mme de Charmoisy. Il s'engage pour aider les laïcs à vivre à fond
leur vie baptismale.
Il
entretient une importante correspondance de direction spirituelle et passe de
nombreuses heures à confesser. De son expérience sortira le "Traité de l'Amour de Dieu". La profondeur
de ses ouvrages spirituels, l’impact énorme qu’ils eurent sur les chrétiens
de son temps et jusqu’à nos jours, ont fait déclarer François " docteur de l’Eglise. " François mène de front la direction spirituelle de sa
congrégation et celle de nombreuses personnes. Les notes prises par les
Visitandines seront publiées après sa mort sous le titre "Entretiens spirituels". Il veille sur son
diocèse où il accomplit toutes les fonctions de sa charge. Fatigué après
tous les offices de Noël 1622, qu'il a célébrés à Lyon, il est frappé
d'apoplexie le 27 décembre, et meurt le lendemain. Il fut proclamé saint en
1665, et docteur de l'Église en 1877. Son corps repose à Annecy,
dans le nouveau monastère de la Visitation construit en 1911. |
|