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Jésus

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CREDO : JE CROIS

 

Il y a plusieurs formules pour exprimer la foi.

Les deux officiellement reconnues par l’Eglise sont :

Le symbole des Apôtres et Le credo du Concile de Nicée

 

Le Symbole des Apôtres

 

JE CROIS EN DIEU, le Père tout-puissant –

Créateur du ciel et de la terre –

et en Jésus-Christ, ton Fils unique, notre Seigneur –

qui a été conçu du Saint-Esprit –

est né de la Vierge Marie

a souffert sous Ponce-Pilate –

a été  crucifié, est mort et a été enseveli –

 est descendu aux enfers –

le troisième jour est ressuscité des morts –

est monté aux cieux –

est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant –

d’où il viendra juger les vivants et les morts –

Je crois en l’Esprit-Saint –

à la sainte Eglise catholique –

à la communion des saints –

à la rémission des péchés –

à la résurrection de la chair –

à la vie éternelle - Amen.

 

 

Le credo du Concile de Nicée

 

Je crois en un seul Dieu,

Le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,

de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,

le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles:

Il est Dieu, né de Dieu,

lumière, née de la lumière,

vrai Dieu, né du vrai Dieu,

Engendré, non pas créé, de même nature que IePère;

et par lui tout a été fait.

Pour" nous les hommes, et pour notre salut,

il descendit du ciel;

Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie.

et s'est fait homme.

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,

il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.

Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures,

et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père.

Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts;

et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie;

il procède du Père et du Fils;

Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même

gloire; il a parlé par les prophètes.      .

Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique,

Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.

 J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

 

D’autres formules

 

Dieu, source d’amour et de vie

 

Je crois en Dieu le Père, source d’amour et de vie.

Je crois en Jésus le Christ, Dieu fait homme, notre frère.

Je crois en l’Esprit Saint, qui parle par les  prophètes.

Je crois en l’Eglise, peuple de témoins et d’apôtres.

 

Je crois en Dieu le Père, qui aime sa création.

Je crois en Jésus le Christ, premier-né des temps nouveaux

Je crois en l’Esprit Saint, qui renouvelle la face de la  terre.

Je crois en l’Eglise, messagère d’espérance et de paix

 

Je crois en Dieu le Père, l’ami des petits et des pauvres.

Je crois en Jésus le Christ,

venu  pour servir et donner sa vie.

Je crois en l’Esprit Saint, maître de prière et de sagesse

Je crois en l’Eglise, née de la Bonne Nouvelle du pardon

 

Je crois en Dieu le Père,

qui accueille avec effusion l’enfant prodigue.

Je crois en Jésus le Christ crucifié et vainqueur de la mort.

Je crois en l’Esprit Saint, brise légère ou souffle puissant.

Je crois en l’Eglise, porte du Royaume éternel

 

 

Dieu du droit de l’homme

 

Je crois, Dieu Père,

que tous les hommes sont tes enfants bien-aimés.

Tu les as marqués de l'empreinte de ton Fils

et en chacun palpite le souffle de ton Esprit.

Chaque homme est, pour toi, un être sacré,

d'une souveraine et inviolable dignité.

 

Je crois, Dieu Créateur,

que tu as confié le monde

à la responsabilité de tous les hommes

pour que chacun ait droit au travail,

droit de s'associer et de s'organiser

pour prendre part à la vie de son peuple

et décider librement de son destin.

 

Je crois en toi, Jésus-Christ,

le Crucifié que le Père a ressuscité.

Tu as donné ton sang

pour que toute personne ait droit à la vie, 

à la sécurité, au bien-être et à celui de sa famille;

dans la terre et le pays de son choix

 

Je crois en toi, Jésus-Christ, Prince de la Paix.

Tu as détruit par ta mort le mur qui sépare les hommes.

Tu lèves la main pour

défendre et protéger ceux qui sont arrêtés, emprisonnés,

torturés ou exilés et tu dis avec autorité:

"Respectez-les, ils sont vos frères!"

 

Je crois en toi, Esprit-Saint,

toi qui animes de la même vie

les enfants et les jeunes, les hommes et les femmes,

viens faire de tous et de chacun, des êtres nouveaux,

souffle des quatre vents pour qu'ils aient droit

à la même dignité, à l'éducation et à la libre expression.

 

Je crois en l'Eglise de Jésus-Christ dans le monde,

qu'elle soit signe de la grandeur de l'homme

et de la solidarité avec les rejetés de l'humanité

pour qu'elle ait le droit, comme les autres religions,

d'exprimer ses convictions et de faire connaître sa foi

comme un chemin vers le Dieu vivant.

Je crois en toi, Dieu grand et proche

parce que tu crois en l'homme

 

 

et encore ….

 

Jésus n'a jamais été neutre!

Celui qui croit à quelque chose en s'inspirant de Jésus, il y a des cho­ses qu'il dénonce, des choses qu'il refuse.

Croire en Dieu à la suite de Jésus, c'est refuser le péché comme lui l'a refusé.

 

1 - Je ne crois pas à la fatalité.

2 - Je ne crois pas que le vie soit absurde.

3 - Je refuse de croire que l'être humain ne soit qu'un fétu de paille,

ballotté par le courant de la vie.

4 - Je refuse de croire que l'homme est à ce point captif du racisme et de la guerre,

que la paix et la fraternité ne pourraient jamais devenir une réalité.

5 - Je refuse de croire que les circonstances actuelles

rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

6 - Je dénoncerai toujours le droit du plus fort, le triomphe des armes,

la domination des puissants, les privilèges des riches.

7 - Je ne croirai jamais en un Dieu qui aimerait la souffrance,

qui se repentirait d'avoir donné la liberté à l'homme,

qui ne sauverait pas ceux qui ne l'ont pas connu, mais qui l'ont cherché.

Ce Dieu là ne serait pas le père de Jésus Christ, notre Dieu.

8 - Je ne crois pas que l'homme, même coupable, égoïste, orgueilleux,

soit à jamais coupé de la source du salut, car la miséricorde lui est offerte.

Au baptême, celui qui baptise pose trois questions qui correspondent aux trois noms «personnels» que les chrétiens donnent à Dieu depuis qu'ils croient en Jésus Christ ressuscité.

Les paroles de foi de ce livret sont regroupées autour de ces trois noms: Dieu, JésusChrist, l'Esprit‑Saint.

Pour chacun de ces noms, la partie correspondante du JE CROIS EN DIEU est donnée également.

 

Croyez-vous en Dieu ?

 

  9 - Je crois en Dieu qui est le Père de tous les hommes, qui a donné la terre aux hommes.

10 - Je crois en Dieu, malgré son silence et son secret, je crois qu'il est vivant,

malgré le mal et la souffrance, 'je crois qu'il a fait le monde pour le bonheur et pour la vie, malgré les limites de notre raison et les limites de notre coeur, je crois en Dieu.

11 - Je crois en Dieu qui a créé l'humanité,

       homme et femme, à son image.

12 - Je crois que Dieu, à la fin, brisera la puissance

       du péché, en nous et en tout homme.

13 - Je crois en Dieu qui croit en l'homme,

       Je crois en Dieu qui s'est fait homme pour faire l'homme dieu,

       créé à son image, appelé à la liberté.

       Le Feu de l'amour est dans sa main pour faire sur terre sa demeure de paix.

14 - Je crois qu'un jour toute l'humanité

       reconnaîtra en Dieu la source de son amour.

 

Croyez-vous en Jésus-Christ ?

 

15 - Je crois en Jésus Christ, grâce à lui, ma vie a un sens, et l'univers aussi.

16  - Je crois en Jésus Christ, il a ouvert pour nous une perspective sans limite

d'engagement humain, de construction de l'avenir, de profondeur et de nouveauté de vie.

17 - Je crois en Jésus Christ, qui a vécu parmi nous, qui est mort, qui est ressuscité.

Il a vécu sur la terre une vraie vie d'homme, il nous a aimés jusqu'à la mort,

il est le centre de l'univers, et l'assurance de la résurrection.

18 - Je crois en Jésus Christ; malgré les siècles qui nous séparent de lui,

je crois en sa parole; malgré son échec et son humiliation,

je crois qu'il n'est pas mort pour rien, malgré nos incompréhensions et nos refus,

je crois à sa résurrection.

19 - Je crois en Jésus Christ. Il est l'homme véritable comme nul homme

ne peut l'être par lui-même même si nous le trahissons et le défigurons

par nos injustices et notre péché.

20 - Je crois en Jésus Christ visage divin de l'homme

Je crois en Jésus Christ visage humain de Dieu;

Face fraternelle de l'homme qui se lève et qui tombe pour sauver le peuple,

qui verse son sang pour tous ses frères.

 

Croyez-vous en l'Esprit Saint?

 

21 - Je crois en l'Esprit Saint, qui nous engage dans l'amour,

et. le service du prochain, et qui rend présent le Jésus du passé.

22 - Je crois que le Saint Esprit nous rassemble, et nous permet de communiquer

les uns avec les autres, et de rendre compte de l'espérance qui est en nous.

23 - Je crois en l'Esprit de Dieu, qui travaille en tout homme de bonne volonté.

24 - Je crois en l'Esprit Saint, malgré les apparences,

je crois qu'il conduit l'Eglise, malgré la mort, je crois à la résurrection,

malgré l'ignorance et l'incrédulité,

je crois que le Royaume de Dieu est offert à tous.

25 - Je crois en l'Esprit de Dieu, insaisissable et surprenant

comme le feu, le vent et l'eau qui germe au plus secret de l'homme,

et qui surgit au coeur des foules.

Il est dans la brise légère, et dans les tempêtes

qui soulèvent les groupes pour réclamer justice.

Il est sève d'amour qui ouvre les yeux et délie les langues,

vie débordante qui nous rassemble, créateur de liberté.

26 - Je crois en l'Eglise du Christ, secrète et universelle, visible et invisible,

pécheresse et pardonnée.

27 - Je crois que la vie, même vaincue provisoirement,

est plus forte que la mort, et promise à la résurrection.

28 - J'ose croire au rêve même de Dieu, un ciel nouveau, une terre nouvelle.

 

 

 

Credo de Bernard Guillard

(19/04/1921 – 21/12/2009)

 

Je crois en notre Père - en mon Père

qui est Source de Vie

et qui m'attend dans son Amour.

 

Je crois en Jésus, son Fils,

qui est mon Frère.

Dieu a tellement aimé ce monde

qu'il lui a envoyé son Fils unique

pour lui révéler son Amour.

Jésus nous emmène vers cet Amour.

Je crois que le visage de Jésus est visible parmi nous

à travers les hommes autour de moi et partout dans l'Univers.

Je crois en l'Esprit Saint

qui est source de Vie en moi.

Il est en nous - II me pousse

II nous pousse à nous aimer les uns les autres.

Il nous précède.

 

Je crois en la petite Eglise primitive des Apôtres

dont je fais partie.

Nous sommes en communion entre nous

et surtout avec les plus petits.

 

Je crois en la Vie étemelle

une vie qui est autre

qui est Amour.

 

 

Profession de Foi du Pape Paul VI

30 juin 1968


A la gloire du Dieu très saint et de Notre-Seigneur Jésus-Christ, confiant en l'aide de la Très Sainte Vierge Marie et des bienheureux apôtres Pierre et Paul, pour l'utilité et l'édification de l'Église, au nom de tous les pasteurs et de tous les fidèles, Nous prononçons maintenant cette profession de foi, dans la pleine communion spirituelle avec vous tous, chers frères et fils. 


UN SEUL DIEU, PÈRE, FILS ET SAINT-ESPRIT.

            Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur des choses visibles comme ce monde où s'écoule notre vie passagère, des choses invisibles comme les purs esprits qu'on nomme aussi les anges, et Créateur en chaque homme de son âme spirituelle et immortelle. Nous croyons que ce Dieu unique est absolument un dans son essence infiniment sainte comme dans toutes ses perfections, dans sa toute-puissance, dans sa science infinie, dans sa providence, dans sa volonté et dans son amour. Il est Celui qui est, comme il l'a révélé à Moïse ; et il est Amour, comme l'apôtre Jean nous l'enseigne : en sorte que ces deux noms, Etre et Amour, expriment ineffablement la même divine réalité de Celui qui a voulu se faire connaître à nous, et qui, "habitant une lumière inaccessible", est en lui-même au-dessus de tout nom, de toutes choses et de toute intelligence créée. Dieu seul peut nous en donner la connaissance juste et plénière en se révélant comme Père, Fils et Esprit Saint, dont nous sommes par grâce appelés à partager, ici-bas dans l'obscurité de la foi et au-delà de la mort dans la lumière éternelle, l'éternelle vie.

            Les liens mutuels constituant éternellement les trois personnes, qui sont chacune le seul et même Être divin, sont la bienheureuse vie intime du Dieu trois fois saint, infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine. Nous rendons grâce cependant à la bonté divine du fait que de très nombreux croyants puissent attester avec Nous devant les hommes l'unité de Dieu, bien qu'ils ne connaissent pas le mystère de la Très Sainte Trinité. Nous croyons donc au Père qui engendre éternellement le Fils, au Fils, Verbe de Dieu, qui est éternellement engendré, au Saint-Esprit, personne incréée qui procède du Père et du Fils comme leur éternel amour. Ainsi en les trois personnes divines, coaeternae sibi et coaequales, surabondent et se consomment, dans la surexcellence et la gloire propres à l'être incréé, la vie et la béatitude de Dieu parfaitement un, et toujours "doit être vénérée l'unité dans la trinité et la trinité dans l'unité".


LE CHRIST, DIEU FAIT HOMME

            Nous croyons en Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Fils de Dieu. Il est le Verbe éternel, né du Père avant tous les siècles et consubstantiel au Père, homoousios to Patri, et par lui tout a été fait. Il s'est incarné par l'œuvre du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie et s'est fait homme : égal donc au Père selon la divinité, et inférieur au Père selon l'humanité et un lui-même, non par quelque impossible confusion des natures mais par l'unité de la personne. Il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il a annoncé et instauré le Royaume de Dieu et nous a fait en lui connaître le Père. Il nous a donné son commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Il nous a enseigné la voie des béatitudes de l'Evangile : pauvreté en esprit, douleur supportée dans la patience, soif de la justice, miséricorde, pureté du cœur, volonté de paix, persécution endurée pour la justice. Il a souffert sous Ponce Pilate, Agneau de Dieu portant sur lui les péchés du monde, et il est mort pour nous sur la croix, nous sauvant par son sang rédempteur. Il a été enseveli et, de son propre pouvoir, il est ressuscité le troisième jour, nous élevant par sa résurrection à ce partage de la vie divine qu'est la vie de la grâce. Il est monté au ciel et il viendra de nouveau, en gloire cette fois, pour juger les vivants et les morts : chacun selon ses mérites - ceux qui ont répondu à l'amour et à la pitié de Dieu allant à la vie éternelle, ceux qui les ont refusés jusqu'au bout allant au feu qui ne s'éteint pas. Et son règne n'aura pas de fin.


L'ESPRIT SAINT ET LA VIERGE MARIE.

            Nous croyons en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Il nous a parlé par les Prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa Résurrection et son Ascension auprès du Père ; il illumine, vivifie, protège et conduit l'Église ; il en purifie les membres s'ils ne se dérobent pas à la grâce. Son action qui pénètre au plus intime de l'âme, rend l'homme capable de répondre à l'appel de Jésus : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Mt 5, 48). Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe incarné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, et qu'en raison de cette élection singulière elle a été, en considération des mérites de son Fils, rachetée d'une manière plus éminente, préservée de toute souillure du péché originel et comblée du don de la grâce plus que toutes les autres créatures. Associée par un lien étroit et indissoluble aux mystères de l'Incarnation et de la Rédemption, la Très Sainte Vierge, l'Immaculée, a été, au terme de sa vie terrestre, élevée en corps et en âme à la gloire céleste et configurée à son Fils ressuscité en anticipation du sort futur de tous les justes ; et Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Ève, mère de l'Église, continue au ciel son rôle maternel à l'égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie divine dans les âmes des rachetés.


LE PÉCHÉ, LA CROIX ET LE BAPTÊME.

            Nous croyons qu'en Adam tous ont péché, ce qui signifie que la faute originelle commise par lui a fait tomber la nature humaine, commune à tous les hommes, dans un état où elle porte les conséquences de cette faute et qui n'est pas celui où elle se trouvait d'abord dans nos premiers parents, constitués dans la sainteté et la justice, et où l'homme ne connaissait ni le mal ni la mort. C'est la nature humaine ainsi tombée, dépouillée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses propres forces naturelles et soumise à l'empire de la mort, qui est transmise à tous les hommes et c'est en ce sens que chaque homme naît dans le péché. Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est transmis avec la nature humaine, "non par imitation, mais par propagation", et qu'il est ainsi "propre à chacun". Nous croyons que Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le sacrifice de la croix, nous a rachetés du péché originel et de tous les péchés personnels commis par chacun de nous, en sorte que, selon la parole de l'Apôtre, "là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé". Nous croyons à un seul baptême institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la rémission des péchés. Le baptême doit être administré même aux petits enfants qui n'ont pu encore se rendre coupables d'aucun péché personnel, afin que, nés privés de la grâce surnaturelle, ils renaissent "de l'eau et de l'Esprit Saint" à la vie divine dans le Christ Jésus.

 

L'ÉGLISE, ÉDIFIÉE PAR JÉSUS-CHRIST

            Nous croyons à l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique, édifiée par Jésus-Christ sur cette pierre qui est Pierre. Elle est le corps mystique du Christ, à la fois société visible instituée avec des organes hiérarchiques et communauté spirituelle, l'Eglise terrestre ; elle est le peuple de Dieu pérégrinant ici-bas et l'Eglise comblée des biens célestes ; elle est le germe et les prémices du Royaume de Dieu, par lequel se continuent, au long de l'histoire humaine, l'œuvre et les douleurs de la Rédemption et qui aspire à son accomplissement parfait au-delà du temps dans la gloire. Au cours du temps, le Seigneur Jésus forme son Eglise par les sacrements qui émanent de sa plénitude. C'est par eux qu'elle rend ses membres participants au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, dans la grâce du Saint-Esprit qui lui donne vie et action. Elle est donc sainte tout en comprenant en son sein des pécheurs, parce qu'elle n'a elle-même d'autre vie que celle de la grâce : c'est en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient ; c'est en se soustrayant à sa vie qu'ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C'est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ses fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de l'Esprit Saint. Héritière des divines promesses et fille d'Abraham selon l'Esprit, par cet Israël dont elle garde avec amour les Écritures et dont elle vénère les patriarches et les prophètes ; fondée sur les apôtres et transmettant de siècle en siècle leur parole toujours vivante et leurs pouvoirs de pasteur dans le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui ; perpétuellement assistée par le Saint-Esprit, elle a charge de garder, enseigner, expliquer et répandre la vérité que Dieu a révélée d'une manière encore voilée par les prophètes et pleinement par le Seigneur Jésus. Nous croyons tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l'Eglise propose à croire comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel. Nous croyons à l'infaillibilité dont jouit le successeur de Pierre quand il enseigne ex cathedra comme pasteur et docteur de tous les fidèles, et dont est assuré aussi le corps des évêques lorsqu'il exerce avec lui le magistère suprême.


L'UNITÉ ET LA CATHOLICITÉ DE L'ÉGLISE

            Nous croyons que l'Église, fondée par Jésus-Christ et pour laquelle il a prié, est indéfectiblement une dans la foi, le culte et le lien de la communion hiérarchique. Au sein de cette Église, la riche variété des rites liturgiques et la légitime diversité des patrimoines théologiques et spirituels et des disciplines particulières, loin de nuire à son unité, la manifestent davantage. Reconnaissant aussi l'existence, en dehors de l'organisme de l'Église du Christ, de nombreux éléments de vérité et de sanctification qui lui appartiennent en propre et tendent à l'unité catholique, et croyant à l'action du Saint-Esprit qui suscite au cœur des disciples du Christ l'amour de cette unité, Nous avons l'espérance que les chrétiens qui ne sont pas encore dans la pleine communion de l'unique Église se réuniront un jour en un seul troupeau avec un seul pasteur. Nous croyons que l'Église est nécessaire au salut, car le Christ qui est seul médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans son Corps qui est l'Église. Mais le dessein divin du salut embrasse tous les hommes ; et ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l'Evangile du Christ et son Église mais cherchent Dieu sincèrement et, sous l'influence de la grâce, s'efforcent d'accomplir sa volonté reconnue par les injonctions de leur conscience, ceux-là, en un nombre que Dieu seul connaît, peuvent obtenir le salut.


LE CORPS ET LE SANG DU SEIGNEUR

            Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l'ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son Corps et son Sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d'apparaître à nos sens de la même façon qu'auparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle. Le Christ ne peut être ainsi présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l'Église l'appelle d'une manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication théologique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la réalité elle-même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d'exister après la consécration, en sorte que c'est le corps et le sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont réellement devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur l'a voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associer à l'unité de son Corps mystique. L'unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n'est pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et c'est pour nous un devoir très doux d'honorer et d'adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu'ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s'est rendu présent devant nous.


ROYAUME DE DIEU ET CIVILISATION.

            Nous confessons que le royaume de Dieu commencé ici-bas en l'Église du Christ n'est pas de ce monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne peut se confondre avec le progrès de la civilisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu'elle consiste à connaître toujours plus profondément les insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens éternels, à répondre toujours plus ardemment à l'amour de Dieu, à dispenser toujours plus largement la grâce et la sainteté parmi les hommes. Mais c'est ce même amour qui porte l'Église à se soucier constamment du vrai bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à ses enfants qu'ils n'ont pas ici-bas de demeure permanente, elle les presse aussi de contribuer, chacun selon sa vocation et ses moyens, au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la paix et la fraternité entre les hommes, de prodiguer leur aide à leurs frères, surtout aux plus pauvres et aux plus malheureux. L'intense sollicitude de l'Église, épouse du Christ, pour les nécessités des hommes, leurs joies et leurs espoirs, leurs peines et leurs efforts, n'est donc rien d'autre que son grand désir de leur être présente pour les illuminer de la lumière du Christ et les rassembler tous en lui, leur unique Sauveur. Elle ne peut signifier jamais que l'Eglise se conforme elle-même aux choses de ce monde, ni que diminue l'ardeur de l'attente de son Seigneur et du royaume éternel.


LES VIVANTS ET LES MORTS

            Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ, soit qu'elles aient encore à être purifiées au purgatoire, soit que dès l'instant où elles quittent leur corps, Jésus les prenne au paradis comme il a fait pour le bon larron, sont le peuple de Dieu dans l'au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leur corps. Nous croyons que la multitude de celles qui sont rassemblées autour de Jésus et de Marie au paradis forme l'Église du ciel, où dans l'éternelle béatitude elles voient Dieu tel qu'il est et où elles sont aussi, à des degrés divers, associées avec les saints anges au gouvernement divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant pour nous et en aidant notre faiblesse par leur sollicitude fraternelle.

            Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensemble formant une seule Église, et Nous croyons que dans cette communion l'amour miséricordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l'écoute de nos prières, comme Jésus nous l'a dit : Demandez et vous recevrez. Aussi est-ce avec foi et dans l'espérance que Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir.


            Béni soit le Dieu trois fois saint. Amen.

 

 

CREDO DE LA FAMILLE SALÉSIENNE

Je crois en Dieu, Père,
qui est à l'origine de notre vie,
qui nous invite chaque jour à être des pères et des mères pour les jeunes
et des gardiens attentifs et bienveillants de la création.

Je crois en Jésus Bon Pasteur
que je rencontre dans les jeunes pauvres et dans le besoin,
qui m'appelle à vivre la joie de l'Evangile et la charité 
apostolique
dans la mission éducative.

Je crois en lEsprit Saint 
Souffle de la vie et amour, présent dans chaque personne,
qui continuellement renouvelle en moi l'enthousiasme
de servir et daimer tout le monde sans exception.

Je crois en l'Eglise
communauté des enfants de Dieu, 
se reconnaissant frères et sœurs,
qui annonce la Bonne Nouvelle et témoigne 
la joie du Ressuscité en commençant par les derniers.

Je crois en un monde
où la paix est possible
et à construire ensemble,
dans le dialogue, le pardon et la communion
sous la houlette de Marie, notre mère et maîtresse.

Je crois en la famille,
berceau de la vie et de l'amour,
lieu privilégié de notre prière, 
de la confiance et de lengagement,
en vue dun témoignage joyeux dans notre milieu de vie

Je crois en les enfants et les jeunes 
reflets de la bonté et de la tendresse de Dieu,
dons à accueillir et accompagner sur le chemin de la sainteté
par des témoins crédibles,
qui vivent leur vocation dans une passion éducative.

Je crois en la Famille Salésienne
qui docile au Saint-Esprit
dans l'unité et la diversité des vocations
se forme, pense, travaille et prie ensemble
pour le salut des jeunes.