Quand le curé est absent…

 

Suite à des travaux manuels intensifs d’entretien au presbytère, j’ai été bloqué par une sorte de tendinite au pied, impossible de présider l’Eucharistie de ce dimanche 6 août : la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus. La communauté chrétienne s’était organisée pour une célébration : prière, chant, partage de la Parole, communion au Pain (consacré le dimanche précédent) …

Voici quelques-uns des  témoignages reçus :

« Un tel est allé à la messe. Il est rentré heureux de l’expérience en disant que c’était vraiment une chouette communauté bien vivante… »

« Tout s’était bien déroulé comme si on l’avait toujours fait … »

« La messe de ce dimanche nous a fait vivre plus intensément la fonction du prêtre et de l’Eucharistie et aussi bien sûr celui d’une communauté unie. »

 

… la communauté s’anime d’elle-même.

 

« Bravo pour tout ce qui a été mis en place et qui a permis que ça tourne… »

 

Ce qui a été mis en place par nous :

 

-       Les liens entre les membres de la communauté.

-       Le sens de la responsabilité de chacun

-       L’acceptation et la reconnaissance des diffé-ences comme richesse.

 

Ce qui a été un Don de l’Esprit :

 

-   « L’Eucharistie fait l’Eglise » dit le Concile

-       et l’Eglise est un modèle pour toutes communautés humaines par ce qu’elle respecte chacun tel qu’il est.

-       La communauté ecclésiale ne cherche pas à « faire mieux » mais à « faire ensemble »

 

« Aussi, puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l'Esprit , jusqu'à la taille qui convient à la plénitude du Christ , c'est d'une façon étonnante qu'elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l'Eglise à ceux qui sont dehors comme un signal levé devant les nations, sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l'unité jusqu'à ce qu'il y ait une seule bergerie et un seul pasteur »  . Vatican II S.C. art.2

 

Toute épreuve est une preuve

 

La maladie est une double épreuve : la souffrance et la privation d’activité. La souffrance m’introduit dans la « compassion » avec tous mes frères humains dans ce vaste monde. Elle m’a obligé – comme tant d’autres – de rester tranquille : me re-poser. Elle m’a rappelé que la vraie présence ministérielle à la communauté n’est pas seulement  physique ou fonctionnelle, mais surtout eucharistique. En ce dimanche 6 août, j’ai été un peu « transfiguré » à la manière de Jésus. La communauté, elle a été aussi « transfigurée » : elle était à écoute, non pas du Curé comme tel, mais du Seigneur Jésus, pain rompu pour un monde nouveau

Jean-Baptiste

 

Pour aller plus loin :   http://certitudes.free.fr/nrc12/nrc12047.htm

                            http://maranatha.mmic.net/Mgr_Brugues.html