Les fils d'Israël campaient dans
le désert,
et le peuple avait soif
Ils récriminèrent contre Moïse :
" Pourquoi nous as-tu fait monter
d'Égypte ?
Était-ce pour nous faire mourir de
soif
avec nos fils et nos troupeaux ?
"
Moïse cria vers le Seigneur :
" Que vais-je faire de ce
peuple ?
Encore un peu, et ils me
lapideront . "
Le Seigneur dit à Moïse :
" Passe devant eux,
emmène avec toi plusieurs des
anciens d'Israël,
prends le bâton avec lequel tu as
frappé le Nil,
et va .
Moi, je serai là, devant toi,
sur le rocher du mont Horeb.
Tu frapperas le rocher,
il en sortira de l'eau,
et le peuple boira . "
Et Moïse fit ainsi sous les yeux des
anciens d'lsraël.
Il donna à ce lieu le nom de Massa
(c' est -à-dire "Défi")
et Mériba (c'est-à-dire
"Accusation"),
parce que les fils d'Israël
avaient accusé le Seigneur,
et parce qu'ils l'avaient mis au
défi, en disant :
" Le Seigneur est-il vraiment
au milieu de nous,
ou bien n'y est-il pas ? "
La parole du Seigneur me fut
adressée :
" J'irai vous prendre dans
toutes les nations ;
je vous rassemblerai de tous les
pays,
et je vous ramènerai sur votre
terre.
Je verserai sur vous une eau pure,
et vous serez purifiés.
De toutes vos souillures, de
toutes vos idoles,
je vous purifierai.
Je vous donnerai un coeur nouveau,
je mettrai en vous un esprit
nouveau.
J'enlèverai votre coeur de pierre,
et je vous donnerai un coeur de
chair.
Je mettrai en vous mon esprit :
alors vous suivrez mes lois,
vous observerez mes commandements
et vous y serez fidèles.
Vous habiterez le pays que j' ai
donné à vos pères.
Vous serez mon peuple,
et moi, je serai votre Dieu.
"
Au cours d'une vision reçue du
Seigneur,
l'homme qui me guidait me fit
revenir
à l'entrée du Temple,
et voici : sous le seuil du
Temple,
de l'eau jaillissait en direction
de l'orient,
puisque la façade du Temple était
du côté de l'orient.
L' eau descendait du côté droit de
la façade du Temple,
et passait au sud de l'autel.
L'homme me fit sortir par la porte
du nord
et me fit faire le tour par l'
extérieur,
jusqu' à la porte qui regarde vers
l' orient,
et là encore l'eau coulait du côté
droit.
Il me dit :
" Cette eau coule vers la
région de l'orient,
elle descend dans la vallée du
Jourdain,
et se déverse dans la mer Morte,
dont elle assainit les eaux.
En tout lieu où parviendra le
torrent,
tous les animaux pourront vivre et
foisonner
Le poisson sera très abondant,
car cette eau assainit tout ce qu'
elle pénètre,
et la vie apparaît en tout lieu où
arrive le torrent.
Au bord du torrent, sur les deux
rives,
toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront
:
leur feuillage ne se flétrira pas
et leurs fruits ne manqueront pas.
Chaque mois ils porteront des
fruits nouveaux,
car cette eau vient du sanctuaire.
Les fruits seront une nourriture,
et les feuilles un remède. "
Frères,
nous tous, qui avons été baptisés
en Jésus Christ,
c'est dans sa mort que nous avons
été baptisés.
Si, par le baptême dans sa mort,
nous avons été mis au tombeau avec
lui,
c'est pour que nous menions une
vie nouvelle,
nous aussi,
de même que le Christ, par la
toute-puissance du Père,
est ressuscité d' entre les morts.
Car, si nous sommes déjà en
communion avec lui
par une mort qui ressemble à la
sienne,
nous le serons encore
par une résurrection qui
ressemblera à la sienne.
Frères,
nous le savons,
quand les hommes aiment Dieu,
lui-même fait tout contribuer à
leur bien,
puisqu'ils sont appelés selon le
dessein de son amour
Ceux qu'il connaissait par avance,
il les a aussi destinés à être
l’image de son Fils,
pour faire de ce Fils
l'aîné d'une multitude de frères.
Ceux qu' il destinait à cette
ressemblance,
il les a aussi appelés ;
ceux qu'il a appelés,
il en a fait des justes ;
et ceux qu'il a justifiés,
il leur a donné sa gloire.
Il n'y a rien à dire de plus.
Si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ?
Il n'a pas refusé son propre Fils,
il l'a livré pour nous tous :
comment pourrait-il
avec lui ne pas nous donner tout ?
Frères,
prenons une comparaison :
notre corps forme un tout,
il a pourtant plusieurs membres ;
et tous les membres, malgré leur
nombre,
ne forment qu'un seul corps.
Il en est ainsi pour le Christ.
Tous, juifs ou païens, esclaves ou
hommes libres,
nous avons été baptisés dans
l'unique Esprit
pour former un seul corps.
Tous, nous avons été désaltérés
par l'unique Esprit.
Frères,
en Jésus Christ,
vous êtes tous fils de Dieu
par la foi.
En effet, vous tous que le baptême
a unis au Christ,
vous avez revêtu le Christ ;il n'y
a plus ni juif ni païen,
il n'y a plus ni esclave ni homme
libre,
il n'y a plus l'homme et la femme,
car tous, vous ne faites plus
qu'un
dans le Christ Jésus.
Que le Père de notre Seigneur
Jésus Christ,
lui qui est si riche en gloire,
vous donne la puissance par son
Esprit,
pour rendre fort l'homme
intérieur.
Que le Christ habite en vos coeurs
par la foi ;
restez enracinés dans l' amour,
établis dans l' amour.
Ainsi vous serez capables de
comprendre
avec tous les fidèles
quelle est la largeur, la longueur,
la hauteur, la profondeur...
Vous connaîtrez l' amour du Christ
qui surpasse tout ce qu' on peut
connaître.
Alors vous serez comblés
jusqu' à entrer dans la plénitude
de Dieu.
Gloire à celui qui a le pouvoir
de réaliser en nous par sa
puissance
infiniment plus que nous ne
pouvons demander
ou même imaginer,
gloire à lui dans l'Église et dans
le Christ Jésus
pour toutes les générations
dans les siècles des siècles. Amen
Frères,
je vous encourage à suivre
fidèlement
l'appel que vous avez reçu de Dieu
:
ayez beaucoup d'humilité, de
douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres
avec amour ;
ayez à coeur de garder l'unité
dans l'Esprit
par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous
appelés
à une seule espérance,
de même, il n'y a qu'un seul Corps
et un seul Esprit.
Il n'y a qu'un seul Seigneur, une
seule foi,
un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
qui règne au-dessus de tous,
par tous, et en tous.
Frères,
approchez-vous du Seigneur Jésus :
il est la pierre vivante,
que les hommes ont éliminée,
mais que Dieu a choisie
parce qu' il en connaît la valeur
Vous aussi, soyez les pierres
vivantes,
qui servent à construire le Temple
spirituel,
et vous serez le sacerdoce saint,
présentant des offrandes
spirituelles
que Dieu pourra accepter
à cause du Christ Jésus.
Vous êtes la race choisie,
le sacerdoce royal,
la nation sainte,
le peuple qui appartient à Dieu ;
vous êtes donc chargés d'annoncer
les merveilles
de celui qui vous a appelés des
ténèbres
à son admirable lumière.
Car autrefois vous n'étiez pas son
peuple,
mais aujourd'hui vous êtes le
peuple de Dieu.
Vous étiez privés d' amour,
mais aujourd'hui Dieu vous a
montré son amour.
Mes bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l'amour vient de Dieu.
Tous ceux qui aiment
sont enfants de Dieu
et ils connaissent Dieu.
Celui qui n' aime pas
ne connaît pas Dieu,
car Dieu est amour
Voici comment Dieu a manifesté son
amour parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans
le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici à quoi se reconnaît l' amour
:
ce n'est pas nous qui avons aimé
Dieu,
c'est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
qui est la victime offerte pour
nos péchés.
Mes bien-aimés,
puisque Dieu nous a tant aimés,
nous devons aussi nous aimer les
uns les autres.
Dieu, personne ne l'a jamais vu.
Mais si nous nous aimons les uns
les autres,
Dieu demeure en nous,
et son amour atteint en nous sa
perfection.
Au temps de Pâques, Jésus
ressuscité
adressa ces paroles aux Apôtres :
" Tout pouvoir m' a été donné
au ciel et sur la terre.
Allez donc !
De toutes les nations, faites des
disciples,
baptisez-les au nom du Père, et du
Fils,
et du Saint-Esprit ;
et apprenez-leur à garder
tous les commandements que je vous
ai donnés.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu'à la fin du
monde. "
Jésus vint de Nazareth, ville de
Galilée,
et se fit baptiser par Jean dans
le Jourdain.
Au moment où il sortait de l'eau,
.
Jésus vit le ciel se déchirer
et l'Esprit descendre sur lui
comme une colombe.
Du ciel une voix se fit entendre :
" C' est toi mon Fils
bien-aimé ;
en toi j'ai mis tout mon amour.
"
On présentait à Jésus des enfants.
pour les lui faire toucher ;
mais les disciples les écartèrent
vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et
leur dit :
" Laissez les enfants venir à
moi.
Ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu
est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n' accueille pas le
royaume de Dieu
à la manière d'un enfant
n'y entrera pas. "
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant
les mains.
Un scribe s' avança vers Jésus
pour lui demander :
"Quel est le premier de tous
les commandements ?"
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est
l'unique Seigneur
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton coeur, de toute ton
âme,
de tout ton esprit et de toute ta
force.
Voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme
toi-même.
Il n'y a pas de commandement plus
grand que ceux-là. »
Jésus, exultant de joie sous l'
action de l'Esprit Saint, dit :
" Père, Seigneur du ciel et
de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et
aux savants,
tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi
dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ;
personne ne connaît qui est le
Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît qui est le
Père, sinon le Fils
et celui à qui le Fils veut le
révéler "
Il y avait un pharisien nommé
Nicodème ;
c' était un notable parmi les
Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la
nuit.
Il lui dit :
" Rabbi, nous le savons bien,
c'est de la part de Dieu
que tu es venu nous instruire,
car aucun homme ne peut accomplir
les signes que tu accomplis
si Dieu n' est pas avec lui.
"
Jésus lui répondit :
" Amen, amen, je te le dis: .
personne, à moins de renaître,
ne peut voir le règne de Dieu.
"
Nicodème lui répliqua :
" Comment est-il possible
de naître quand on est déjà vieux
?
Est-ce qu' on peut rentrer dans le
sein de sa mère
pour naître une seconde fois ?
"
Jésus répondit :
" Amen, amen, je te le dis :
personne, à moins de naître de
l'eau et de l'Esprit,
ne peut entrer dans le royaume de
Dieu.
Ce qui est né de la chair
n' est que chair ;
ce qui est né de l'Esprit
est Esprit."
Jésus arrivait à une ville de
Samarie appelée Sykar,
près du terrain que Jacob avait
donné
à son fils Joseph,
et où se trouve le puits de Jacob.
Jésus, fatigué par la route, s'
était assis là,
au bord du puits.
Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie,
qui venait puiser de l'eau.
Jésus lui dit :
" Donne-moi à boire. "
(En effet, ses disciples étaient
partis à la ville
pour acheter de quoi manger).
La Samaritaine lui dit :
" Comment ! Toi qui es Juif
tu me demandes à boire,
à moi, une Samaritaine ?
"
(En effet, les Juifs ne veulent
rien avoir en commun
avec les Samaritains).
Jésus lui répondit :
" Si tu savais le don de
Dieu,
si tu connaissais celui qui te dit
:
"Donne-moi à boire",
c' est toi qui lui aurais demandé,
et il t'aurait donné de l'eau
vive. "
Elle lui dit :
" Seigneur, tu n' as rien
pour puiser,
et le puits est profond ;
avec quoi prendrais-tu l' eau
vive ? .
Serais-tu plus grand que notre
père Jacob
qui nous a donné ce puits,
et qui en a bu lui-même,
avec ses fils et ses bêtes ?
"
Jésus lui répondit :
" Tout homme qui boit de
cette eau
aura encore soif ;
mais celui qui boira de l' eau
que moi je lui donnerai
n'aura plus jamais soif ;
et l'eau que je lui donnerai
deviendra en lui source
jaillissante
pour la vie éternelle. "
Après avoir multiplié les pains,
Jésus disait à la foule :
" Personne ne peut venir à
moi
si le père qui m'a envoyé ne
l'attire vers moi,
et moi, je le ressusciterai au
dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu
lui-même.
Tout homme qui écoute les
enseignements du Père
vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le
Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
a la vie éternelle. "
Jésus, debout dans le temple de
Jérusalem, s' écria :
" Si quelqu'un a soif qu'il
vienne à moi,
et qu'il boive, celui qui croit en
moi !
Comme dit l'Écriture :
Des fleuves d' eau vive
jailliront de son coeur. "
En disant cela, il parlait de
l'Esprit Saint,
l'Esprit que devaient recevoir
ceux qui croiraient en Jésus.
En sortant du Temple,
Jésus vit sur son passage
un homme qui était aveugle de
naissance.
Ses disciples l'interrogèrent :
" Rabbi, pourquoi cet homme
est-il né aveugle ?
Est-ce lui qui a péché, ou bien
ses parents ? "
Jésus répondit :
" Ni lui, ni ses parents.
Mais l'action de Dieu devait se
manifester en lui.
Il nous faut réaliser l'action
de celui qui m'a envoyé,
pendant qu'il fait encore
jour ;
déjà la nuit approche,
et personne ne pourra plus agir.
Tant que je suis dans le monde,
je suis la lumière du monde.
"
Cela dit, il cracha sur le sol,
et avec la salive il fit de la
boue
qu' il appliqua sur les yeux de l'
aveugle,
et il lui dit :
" Va te laver à la piscine de
Siloé "
(ce nom signifie " Envoyé
,,).
L'aveugle y alla donc, et il se
lava ;
quand il revint, il voyait.
À l'heure où Jésus passait de ce
monde à son Père,
il disait à ses disciples :
" Moi, je suis la vraie
vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l'enlève ;
tout sarment qui donne du fruit,
il le nettoie,
pour qu' il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et
purifiés
grâce à la parole que je vous ai
dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas
porter du fruit par lui-même
s'il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là donne beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne
pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en
moi,
il est comme un sarment qu'on a
jeté dehors,
et qui se dessèche.
Les sarments secs,
on les ramasse, on les jette au
feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en
vous,
demandez tout ce que vous voudrez,
et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon père,
c' est que vous donniez beaucoup
de fruit :
ainsi, vous serez pour moi des
disciples.
Comme le père m'a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes
commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, i'ai gardé fidèlement
les commandements de mon père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela
pour que ma joie soit en vous,
et que vous soyez comblés de joie.
"
Jésus venait de mourir sur la
croix.
Comme c'était le vendredi,
il ne fallait pas laisser des
corps en croix
durant le sabbat,
(d' autant plus que ce sabbat
était le grand jour de la pâque).
Aussi les Juifs demandèrent à
Pilate
qu'on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser
les jambes du premier,
puis du deuxième
des condamnés que l' on avait
crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci,
voyant qu'il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les
jambes,
mais un des soldats avec sa lance
lui perça le côté,
et aussitôt, il en sortit du sang
et de l' eau.
Celui qui a vu rend témoignage,
afin que vous croyiez vous aussi.
(Son témoignage est véridique,
et le Seigneur sait qu' il dit
vrai.)
Et une femme qui portait un enfant
dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos
enfants.
Ils sont les fils et les filles de
l'appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais
non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous,
ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre
amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps
mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison
de demain,
que vous ne pouvez visiter, pas
même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être
comme eux,
mais ne tentez pas de les faire
comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière,
ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos
enfants,
comme des flèches vivantes sont
projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin
de l’infini,
et Il vous tend de Sa puissance
pour que ses flèches puissent
voler vite et loin.
Que votre tension par la main de
l’Archer soit pour la joie ;
Car de même qu’il aime la flèche
qui vole,
Il aime l’arc qui est stable.
Khalil
Gibran Le prophète Casterman p.19
Hymns today and tomorrow Traduction de J.Leclerc
Je dansais le matin lorsque le
monde naquit,
Je dansais entouré de la lune, des
étoiles, du soleil, Gn 1,2
Je descendis du ciel et dansais
sur la terre
Et je vins au monde à Bethléem.
Dansez où que vous soyez,
car, dit‑il, je suis le Seigneur de la danse So 3,17
je mènerai votre danse à tous,
où que vous soyez, dit‑il,
je mènerai votre danse à tous. Jr 31,4-13
Je dansais pour le scribe et le pharisien 2S
6,14.15
mais eux n'ont voulu ni danser ni me suivre;
je dansais pour les pêcheurs, pour Jacques et pour Jean,
eux m'ont suivi et sont entrés dans la danse.
Je dansais le jour du Sabbat,
je guéris le paralytique,
Lc 15,25
es saintes gens disaient que c'était une honte.
Ils m'ont fouetté, m'ont laissé nu
et m'ont pendu bien haut
sur une croix pour y mourir.
Je dansais le vendredi
quand le ciel devint ténèbres
il est difficile de danser avec le
démon sur le dos!
Ils ont enseveli mon corps Lm 5,15
et ont cru que c'était fini,
mais je suis la danse et je mène
toujours le ballet.
Ils ont voulu me supprimer
mais j'ai rebondi plus haut
encore,
car je suis la vie, la vie qui ne
saurait mourir
je vivrai en vous, si vous vivez
en moi,
Ps 86. 7
car, dit‑il, je suis le
Seigneur de la danse. Ps, 150,1
Ne pas s'incliner devant ce qu'on appelle le destin.
Prendre dans l'événement qui nous frappe
ce qui est une poussée de force pour nous, pour les autres.
Ne pas subir ce qui paraît nous écraser.
Mais au contraire tenir à pleines mains,
cette dalle qui est pour nous : la soulever à bout de bras.
Vouloir le faire. Vouloir rejeter cette lourde dalle pour
voir enfin le ciel.
Et chacun de nous peut voir son ciel.
La vie : chacun de nous en fait une expérience nouvelle,
personnelle.
Et de toute expérience, dure ou douce, l'homme doit tirer du
bien.
Il n'y pas d'événement qui soit vain dans la vie.
Pas de jour, pas d'épreuves qui soient inutiles.
À condition qu'on ne les contemple pas, fascinés, immobiles
comme l'est une proie d'un serpent, mais qu'on se serve
d'eux
comme un appui pour aller plus avant. »
Martin Gray
La vie est
une chance, saisis‑la.
La vie est beauté, admire‑la.
La vie est
une béatitude, savoure‑la.
La vie est un défi, fais‑lui face.
La vie est un devoir, accomplis‑le.
La
vie est précieuse prends‑en
soin.
La
vie est une richesse, conserve‑la.
La
vie est amour, jouis‑en
La vie est mystère, perce‑le.
La vie est une promesse, remplis‑1a.
La vie est tristesse, surmonte‑la.
La vie est
un hymne, chante‑le.
La vie est
un combat, accepte‑le.
La vie est
une tragédie, prends‑la à bras le corps.
La vie est
une aventure, ose‑la
La vie est
bonheur, mérite‑le.
La vie est
la vie, défends‑la.
Tout ce qu'il y a de petit est
tout ce qu'il y a de plus beau et de plus grand.
Tout ce qu'il y a de neuf est
tout ce qu'il y a de plus beau et de plus grand.
Et le baptême est le sacrement
des petits.
Et le baptême est le sacrement le plus neuf.
Et le baptême est le sacrement qui commence
Tout ce qui commence a une vertu qui ne se retrouve jamais
plus.
Une force, une nouveauté, une fraîcheur comme I'aube.
Une jeunesse, une ardeur.
Un élan.
Une naïveté.
Une naissance qui ne se trouve jamais plus.
Le premier jour est le plus beau jour.
Le premier jour est peut-être le seul beau jour.
Et le baptême est le sacrement du premier jour.
Et le baptême est tout ce qu'il y a de beau et de grand.
S'il n'y avait pas le sacrifice.
Et la consommation du corps de Notre-Seigneur.
Sélection de la Revue
FETES&SAISONS Ed.du Cerf - Paris
Pour les textes
non-bibliques :
LA NAISSANCE Les Editions de l’Atelier /Ouvrières - Paris
LE PROPHETE de Khalil
Gibran Casterman - Tournai