PARRAINAGE

Dans cet article :

Rôle du parraine et de la marraine

Choix du parrain et de la marraine

Baptême civil

Peut-on débaptiser un baptême chrétien ?

Pour une théologie du parrainage

 

RÔLE DU PARRAIN ET  DE LA MARRAINE

 

1.Quel est le rôle religieux du parrain et de la marraine ?

 

Le parrain et la marraine ont d’abord un rôle au moment de la cérémonie du baptême concernant l’entrée dans l’Église. Ce rôle est plus important pour les baptêmes d’adulte : ils présentent leur filleul qu’ils ont aidé à se préparer au baptême.

Ils ont aussi un rôle après le baptême. Ils s’engagent à soutenir leur filleul dans sa vie chrétienne, à l’aider à grandir dans la foi. Ce n’est pas toujours facile. Ils seront présents lors des grandes étapes de sa vie chrétienne : première communion, profession de foi, confirmation. Ils ne doivent pas oublier de prier pour leur filleul. Être parrain ou marraine, c’est vivre, en effet, une véritable parenté spirituelle.

Ils s’engagent aussi à aider les parents dans leur responsabilité.

 

2.Quel est leur rôle humain

 

Le rôle du parrain et de la marraine n’est pas seulement religieux, il a un aspect humain important. Il consiste à créer avec son filleul un lien personnel d’affection, un climat de confiance et de compréhension qui prend des formes différentes selon l’age de l’enfant et qui peut être considérable durant la période difficile de l’adolescence. Ce lien est entretenu par des petits cadeaux et par des lettres si on se voit rarement.

 

3. Leur rôle en cas de décès des parents ?

 

En cas de décès des parents, le rôle des parrains et marraines se trouve renforcé. Ils sont investis d’une responsabilité morale selon leurs liens affectifs avec leur filleul. Mais la loi civile (en France et au Canada) ne leur reconnaît aucun statut particulier. Ils ne sont donc pas tenus d’assumer la garde de l’enfant et ne sont pas forcément tuteurs de leur filleul. Le tuteur est désigné par le juge de tutelle et le conseil de famille. Parrain et marraine n’ont aucun droit.

 

4. Quel est le rôle du parrain ou de la marraine d’un catéchumène ?

 

Leur responsabilité est particulièrement importante. Ils sont pour le catéchumène un soutien dans leur démarche, un exemple par leur vie et une aide par leur témoignage.

Au moment de « l’appel décisif » au baptême, ils exercent publiquement leur fonction. Lorsque les candidats au baptême sont appelés par l’évêque, ils s’avancent avec eux. L’évêque sollicite alors leur témoignage sur leur filleul.

Après le baptême, ils ont un rôle essentiel pour soutenir la foi du nouveau baptisé qu’on appelle « néophyte »

 

5. Quelle est le rôle des parrains et marraines pendant la célébration du baptême ?

 

Au début du baptême, sur la demande du célébrant, ils expriment la manière dont ils conçoivent leur rôle. Souvent, on leur demande de lire des textes ou de lire la prière universelle. Ils font la profession de foi avec les parents du baptisé. Parfois c’est  la marraine qui tient l’enfant au moment ou l’on verse l’eau du baptême. Habituellement  c’est le parrain qui allume le cierge du baptisé au cierge pascal et ensuite qui porte le cierge symbole de sa mission. Les parrains et marraines signent sur le registre du baptême.

Les parents du baptisé demandent parfois aux parrains/marraines de rédiger des intentions de prière ou de trouver une lecture ou un poème. 

Si parrain et marraine ne peuvent participer à la cérémonie, ils peuvent se faire représenter. Ils doivent donner une procuration à la personne qui les représente. 

Les parrains et marraines ne sont pas obligés de participer à la réunion de préparation au baptême, mais ils y sont les bienvenus. Cela peut être pour eux l’occasion de redécouvrir leur foi chrétienne et de réfléchir à leur mission ainsi qu’à la manière de la réaliser.

 

5bis. Comment parrain et marraine peuvent ils exprimer la manière dont ils conçoivent leur rôle?

 

Ils doivent réfléchir personnellement à leur rôle humain et à leur rôle religieux. Pour l’exprimer, ils peuvent dire qu’ils veulent créer avec leur filleul un lien personnel d’affection et qu’ils s’engagent à le soutenir  dans sa vie chrétienne,

 

6. Quels cadeaux peut-on offrir à son filleul ?

 

Cela dépend un peu de l’age du filleul. Quand il s’agit d’un bébé, souvent le parrain et la marraine offrent une médaille, souvent une médaille de la Ste-vierge. Si l’enfant porte le nom d’un saint connu, on essaye de trouver une médaille de son saint patron. Si vous le désirez, cette médaille peut être bénie à la fin de la cérémonie.

S’il s’agit d’un enfant d’age scolaire ou d’un adolescent, ils peuvent offrir un crucifix, une icône, une statuette de la vierge, un pendentif avec une médaille ou une croix... Le mieux est d’aller choisir l’objet avec lui, c’est une occasion de parler de la foi et de la vie chrétienne. On peut marquer l’anniversaire de son baptême en lui offrant un autre cadeau. Ces cadeaux religieux peuvent être bénis à la fin de la cérémonie.

 

CHOIX DU PARRAIN ET DE LA MARRAINE

 

7. Sur quels critères choisir un parrain et une marraine ?

 

Le choix du parrain et de la marraine est habituellement  inspiré  par un  motif d’estime et un lien de parenté ou d’amitié indépendamment de leur foi chrétienne. On choisit parfois quelqu’un uniquement pour lui faire plaisir.

Cependant, dans la mesure ou c’est possible, il faut choisir un parrain et une marraine qui seront aptes à remplir leur rôle chrétien auprès de leur filleul. Il faut aussi préférer des personnes qui s’intéresseront vraiment à leur filleul en créant avec lui un lien personnel d’affection et de confiance. Il est souhaitable de choisir comme parrain et marraine quelqu’un de proche qui pourra accompagner l’enfant des années durant.

Il est possible de prendre comme parrain et marraine le mari et sa femme.

 

8. Quelles sont les conditions pour être parrain ou marraine ?

 

Étant donnée leur mission spirituelle concernant l’entrée dans l’Église et l’accompagnement dans la vie chrétienne, les parrains et marraines doivent être baptisés, catholiques et confirmés (ou au moins avoir été au catéchisme et avoir fait sa première communion). Certaines paroisses demandent un certificat de baptême. Des chrétiens divorcés remariés qui mènent une vie chrétienne peuvent être parrain ou marraine.

Ils doivent aussi avoir au moins seize ans pour qu’ils aient la maturité suffisante pour accompagner leur filleul, à moins que le prêtre n’estime devoir faire une exception pour une raison valable.

Un couple peut être parrain et marraine.

Il n’y pas de limite pour le nombre de filleul que l’on peut avoir.

 

9. Une personne non catholique peut-elle avoir un certain rôle de parrainage ?

 

Certains parents souhaiteraient que quelqu’un en qui ils ont une totale confiance puisse être parrain/marraine de leur enfant, quoiqu’il ne soit pas catholique ou même pas baptisé.

Une personne non catholique ne peut pas être parrain ou marraine, car ceux-ci ont une mission par rapport à l’Église catholique. 

Mais elle peut être « témoin » du baptême et signer comme tel sur le registre du baptême. Le « témoin » du baptême a un rôle analogue à celui du témoin de mariage. Il est témoin du baptême et il a  l’aspect humain de la mission du parrain sans avoir la mission religieuse et ecclésiale du parrain. Pendant la célébration du baptême il peut lire un texte et la prière universelle s’il est croyant

Cependant il faut qu’il y ait au moins un parrain ou une marraine catholique. 

 

10. Combien peut-on avoir de parrain et de marraine ?

 

L’idéal, c ‘est d’avoir un parrain et une marraine (parenté spirituelle), mais parfois on a des difficultés à trouver un parrain et une marraine. Un seul peut suffire. En cas de grave nécessité, on peut même baptiser sans parrain ni marraine (code de droit canonique, canon 872).

Avoir deux parrains ou deux marraines, n’est pas prévu par le droit de l’Église, mais ne semble pas formellement interdit (canon 873). Cependant certains diocèses considèrent que c’est un abus réprouvable. Dans ce cas, les personnes en plus sont des «  témoins «  et non des parrains et marraines. Il faut donc demander à la paroisse, s’il n’y a pas de problème.

 

11. Peut-on changer de parrain ou de marraine ?

 

Il arrive que l’on souhaite avoir un autre parrain ou une autre marraine quand ils ne s’occupent pas de leur filleul ou qu’ils sont décédés.

Ce n’est pas possible, car c’est au moment du baptême que l’on devient parrain ou marraine. Mais les parents peuvent désigner des personnes qui rempliront cette fonction, sans qu’ils soient inscrits dans le registre comme parrain et marraine.

De plus, au moment de la confirmation, on peut faire appel à un autre parrainage et choisir un parrain et une marraine différents de ceux du baptême. On peut donc demander au futur parrain/marraine de confirmation d’anticiper son rôle. 

Les parents peuvent aussi aller dans une église avec leur enfant et la personne à qui ils veulent confier la mission de parrain ou marraine  pour lui confier devant Dieu cette mission.

 

12. Documents et Livres

 

 Henry LIBERSAT, Parrain Marraine, Qui ? Pourquoi ? Comment ?   
Ed. des Beatitudes , 8,38 euros   
  

Etre parrain et marraine, Bernard Descouleurs / Christiane Gaud
Editeur :Mame  11,50 euros    

 

BAPTÊME CIVIL, DEBAPTISATIONS ...

 

1. Qu’en est-il du baptême civil ?

 

Des familles, qui ne sont pas croyantes et qui ne font donc pas baptiser leur enfant, souhaitent cependant une cérémonie officielle à l’occasion de la naissance de leur enfant.

Plutôt qu’un baptême, le « baptême civil » est une cérémonie de parrainage qui ne constitue qu’un engagement moral dépourvu de conséquence juridique. C’est une pratique qui remonte à la Révolution française (en 1794) et qu’on a appelée « baptême républicain ». Elle peut être inspirée par un esprit anti-religieux ou bien par un certain sens civique.

Il n’existe pas de texte officiel qui prévoit cette cérémonie, donc un maire ne peut y être contraint. Ne s’agissant pas d’un acte d’état civil, le maire n’est pas autorisé à l’inscrire sur les registres de l’état civil. A Paris, ce n’est que depuis les élections de 1995 que le baptême civil est rétabli. 

Généralement, les baptêmes civils ont lieu le samedi après la célébration des mariages. Un certificat de parainage civil est remis aux parents ainsi qu’aux parrains et marraines et un exemplaire est destiné à l’enfant. Ce certificat  n’a aucune valeur légale

 

2. Peut on faire baptiser son enfant à la fois à l’église et à la mairie ?

 

C’est possible, car le baptême à la mairie est un acte civique et non un acte religieux. C’est comme le mariage à la mairie. Par contre, on ne peut pas faire baptiser son enfant à la fois dans l’Église catholique et dans une secte, car il faut choisir une communauté religieuse.

3. Peut-on se faire débaptiser, faire annuler un baptême ?

Pour des raisons diverses, quelqu’un peut regretter d’avoir été baptisé et souhaiter être débaptisé. De même, des parents peuvent regretter d’avoir fait baptisé leur enfant. 

On est libre de ne plus adhérer au christianisme. Le mot « apostasie », peu utilisé actuellement, désigne l’abandon public d’une religion.  On peut demander que la paroisse mentionne, sur le registre des baptêmes, que le baptisé « déclare renoncer à son baptême en date du ... » ou que les parents demandent que leur enfant ne soit plus considéré comme chrétien. 

Mais, d’après la doctrine chrétienne, on ne peut pas annuler un baptême. En effet, le baptême, qui est un sacrement, crée une marque spirituelle, un caractère indélébile. Le baptême est  une action de Dieu que l’homme ne peut modifier. En conséquence, celui qui revient à la foi chrétienne n’est pas baptisé de nouveau.

 

4. Peut-on débaptiser un enfant pour faire un nouveau baptême ?

 

Certaines personnes voudraient faire débaptiser leur enfant, non pas par rejet de la foi chrétienne, mais pour faire un nouveau baptême qui permettrait d’avoir un nouveau parrain et une nouvelle marraine.

Ceci n’est pas possible, mais les parents peuvent désigner des personnes qui rempliront cette fonction auprès de leur enfant, sans qu’ils soient inscrits dans le registre comme parrain et marraine.

 

5. Pourquoi les mormons se font-ils baptiser pour les morts ?

 

Les membres de la communauté des mormons, fondé en 1820, se font baptiser pour les morts parce qu’ils pensent qu’il faut être baptisé pour être sauvé. Ils s’appuient sur le fait qu’au  temps de St Paul, certains se faisaient « baptiser pour les morts » et que St Paul ne conteste pas cette pratique (1 Cor 15/29).

Pour faire baptiser les membres de leur famille et leurs ancêtres qui sont déjà morts, ils font des recherches généalogiques Ils disposent  d’une liste de quelque 600 millions de noms qu’ils utilisent pour baptiser les morts par procuration.

L’Église catholique enseigne que, sans le baptême, Dieu peut donner la vie éternelle, car son dessein est que tous les hommes parviennent au bonheur éternel. Les dons de Dieu ne sont pas limités aux sacrements; ceux-ci en sont les signes.

 

POUR UNE THEOLOGIE DU PARRAINAGE

par André Dupleix, Directeur du Service national du Catéchuménat

 

Il n’est guère difficile d’évoquer, dans la démarche de l’Initiation chrétienne, le rôle important que l’Eglise attribue aux parrains et marraines. Mais peut-on aller plus loin ? Assurément. A partir de ce qui est dit dans le Rituel et des rites auxquels ils sont directement associés, il est possible d’énoncer et de mettre en valeur quelques éléments dont l’articulation peuvent constituer la base d’une « théologie du parrainage ».

 

Les parrains représentent la communauté

 

C’est ce que nous appellerons la fonction ecclésiale du parrainage. « Vous êtes, vous, le corps du Christ… Et ceux que Dieu a établis dans l’Église sont premièrement les apôtres, deuxièmement les prophètes, troisièmement les docteurs... Puis il y a les miracles, puis les dons de guérisons, d’assistance, de gouvernement, les diversités de langues. » (1 Co 12,27-28). Nous connaissons bien cette image du corps que la Lettre aux Romains illustre complémentairement en rappelant que nous sommes, « chacun pour sa part, membres les uns des autres. » (Rm 12,5). Dans l’ensemble du Peuple de Dieu, le parrain ou la marraine ont une responsabilité précise et à part entière. Indissociable et complémentaire de celle de l’évêque, des prêtres, des catéchistes ou du garant.

 

Pourrait-on appeler cela, en référence à la Lettre aux Corinthiens, le «  don d’assistance » ? Le rôle n’est certes pas défini de la même façon lorsqu’il s’agit d’un baptême d’enfant ou d’adulte. Mais dans les deux cas il s’agit bien pour le parrain ou la marraine, soit d’aider les parents à remplir leur mission spirituelle en signifiant le rôle maternel de l’Eglise, soit d’aider le catéchumène à ses préparer aux sacrements et, après le baptême, à contribuer « à sa persévérance dans la foi et la vie chrétienne ».

 

Si le Rituel, mais aussi le Directoire Général de la Catéchèse et les grandes orientations actuelles du débat engagé, insistent sur le rôle majeur de la communauté chrétienne, on peut dire que les parrains et marraines la représentent. Ils permettent à cette communauté, dans sa fonction catéchétique, de vivre concrètement la dimension intergénérationnelle de la transmission de la foi et de l’aide personnalisée qui doit accompagner cette transmission. Une aide qui mobilise tous les membres, non seulement parents, mais grand parents, non seulement conjoints, proches et amis, mais en l’occurrence parrains et marraines.

 

Les parrains et marraines, auxquels il est demandé d’avoir des convictions mais aussi une pratique chrétienne, sont, auprès des catéchumènes, les signes que l’on n’est pas croyant tout seul et que la foi ne se vit pas d’une manière isolée. Leur témoignage propre et leur lien aux catéchumènes et aux néophytes permettent à ceux-ci de faire une première expérience de communion ecclésiale et de comprendre ainsi l’Eglise qui reçoit leur engagement comme une véritable communauté, riche de sa diversité de fonctions et de charismes.

 

Leur charge a une dimension trinitaire

 

Nous pourrions parler ici de la fonction « paraclétique » du parrainage. « Le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jn 14,26). Cet aspect, généralement peu évoqué, me semble cependant essentiel et trouve son fondement dans la communion trinitaire de Dieu, figurée par la communauté ecclésiale, rassemblée par l’Esprit Saint.

Au sens étymologique le Paraclet est « celui qui est appelé auprès de… », le conseiller, l’assistant et, par extension, le défenseur, l’avocat… Par leur charge spécifique, les parrains et marraines, au-delà d’une aide concrète dans la préparation, remplissent, à leur mesure, la fonction de discernement, d’éclairage, d’intelligence, dont la source est l’Esprit de Dieu. Ils sont présents au moment des seuils importants, particulièrement lors de l’Appel décisif.

Cette responsabilité relève bien de l’action de l’Esprit qui permet aux futurs baptisés de reconnaître en Jésus le Fils de Dieu et de se dire enfants d’un même Père. Si l’Esprit assure par sa présence et son souffle l’unité et la communion dans la diversité, il donne aux parrains ou marraines, la grâce de pouvoir assurer et maintenir le lien spirituel, non seulement entre les catéchumènes et le Christ mais entre eux et tous les autres membres de la communauté qui les accueillent et les aideront à avancer et à faire leur première expérience de foi.

Lors du rite trinitaire de l’eau au baptême, et de celui de la confirmation, don spécifique de l’Esprit Saint, ils posent la main droite sur l’épaule de leur filleul, concrétisant par ce geste la densité et le caractère définitif des nouveaux liens établi et sur lequel ils auront à veiller, particulièrement pendant tout le temps de la Mystagogie. Leur mission spirituelle ne sera bien évidemment pas interrompue à la fin de l’Initiation mais s’adaptera aux contextes dans lesquels les nouveaux baptisés auront à vivre leur incorporation dans les communautés d’Eglise.

 

Ils signifient la proximité de Dieu

 

Il s’agit enfin de mettre en valeur la fonction médiatrice du parrainage. « [...] Vous qui jadis étiez loin, vous avez été rendus proches par le sang du Christ [...] Par lui nous avons en effet, tousdeux en un seul Esprit, libre accès auprès du Père. » (Ep 2,13;18). La charge et la mission des parrains et marraines s’inscrit parfaitement dans cette perspective de médiation ecclésiale dont le Christ est la source. S’ils sont bien les relais de la responsabilité ecclésiale vis-à-vis des catéchumènes, ils le sont aussi entre les catéchumènes et le Christ, et par lui, ils les conduisent vers le Père, avec l’assistance de l’Esprit. Ils signifient la proximité de Dieu, son appel, sa tendresse et sa miséricorde. Ils disent, par leur aide et leur attention, sa fidélité.

C’est pour cette raison qu’ils sont nommés, avec les néophytes, au cœur de la prière eucharistique : « Souviens-toi des parrains et marraines qui vont accueillir dans ta famille ceux que tu as appelés au baptême… ». Leur médiation humaine et spirituelle est configurée à celle du Christ. La référence à la mission du Fils a été d’ailleurs marquée, et par leur proximité au moment du baptême - comme nous l’avons déjà rappelé - et par le fait qu’après avoir remis le vêtement blanc aux nouveaux baptisés ils allument les premiers leur cierge à la lumière du cierge pascal pour leur transmettre ensuite cette lumière.

 

Les parrains et marraines sont donc directement associés à la liturgie des trois sacrements de l’Initiation chrétienne. Il ne s’agit pas là d’une convenance dont les seuls aspects anthropologiques ou sociaux seraient retenus, mais d’une logique relevant de leur mission spirituelle inscrite dans la mission même de l’Eglise. Il s’agit bien de la dimension authentiquement théologique de leur charge et de leur responsabilité.

Ces brèves réflexions - qui mériteraient d’être prolongées à différents niveaux - n’ont pour but que de faire apparaître, en amont des raisons les plus diverses qui peuvent être évoquées, la légitimité spirituelle de l’importance que l’Eglise accorde, depuis les plus anciennes traditions, au rôle des parrains et des marraines.

 

Extrait de    http://catholique-nanterre.cef.fr

 

Notes Les différents emplois du mot « parrain » ?

• Personne qui présente quelqu’un pour le faire entrer dans une association

• Personne qui préside une cérémonie comme le baptême d’une cloche ou le lancement d’un navire

• Personne ou institution qui sponsorise une manifestation

• Personne qui donne son nom à quelqu’un ou à quelque chose

• Un chef de la mafia